Lors de la publication des résultats du premier semestre de l’année, Accor a annoncé une perte nette de 1,5 milliard d’euros. Face à la pandémie et son impact, le groupe hôtelier auquel appartiennent des marques comme Pullman, Ibis ou encore Mercure, vise une économie de 200 millions d’euros d’ici 2022. Pour y arriver, la structure doit être adaptée, comme l’a expliqué Sébastien Bazin, CEO d’Accor.
«Le pic de la crise est sans doute derrière nous mais la reprise sera progressive et graduelle. Après l’urgence, nous devons maintenant finaliser la transformation de notre business model «asset-light» en un Groupe pleinement «asset-light». Au-delà du Covid-19, c’est indispensable. Accor doit devenir plus simple, plus léger, plus agile et encore plus proche du terrain.»
Concrètement, cela impliquera la suppression de 1000 postes sur les quelque 18’000 que le Groupe a dans le monde. Selon Le Figaro, les économies devraient être réalisées aux deux tiers fin 2021 et achevées fin 2022. Ces mesures s’ajoutent au plan d’urgence décidé plus tôt dans l’année qui visait une réduction de 60 millions d’euros de coûts centraux (marketing). La suppression de poste devrait s’effectuer sur les postes à double et l’ensemble des sièges régionaux devrait être touché. Aucune annonce précise n’a cependant été faite sur les pays qui seront touchés par la restructuration.
Au premier semestre, le RevPAR a chuté de 59,3%. Depuis lundi 3 août dernier, 81% des établissements du Groupe sont à nouveau ouverts, soit plus de 4’000 unités. Une disparité géographique subsiste toutefois. Si la réouverture est totale en Chine avec un taux d’occupation de 60%, l’Amérique du Sud est à l’arrêt. Quant à la France, 80% des hôtels ont rouvert, sauf à Paris où seul 50% des établissements sont en service. Sébastien Bazin a souligné qu’il ne s’attend pas à retrouver un niveau d’activité de 2019 avant la fin 2022, voire début 2023.
(CD)
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