L’impact des voyages sur les collaborateurs

SAP-Concur sonde l’état d’esprit des voyageurs d’affaires à l’aide de son «indice de pleine conscience».
© GiselaFotografie / Pixabay

À l’heure des modèles de travail flexibles et du travail à distance, la séparation de la vie privée et de la vie professionnelle devient de plus en plus complexe. En voyage d’affaires, ces domaines de la vie se confondent parfois complètement. Qu’il s’agisse de l’interaction sociale, de l’organisation des loisirs, du sommeil ou des habitudes alimentaires, les interactions sont multiples.

Les résultats actuels du Mindfulness Index (ou indice de la pleine conscience), une nouvelle étude dévoilée par SAP-Concur, indiquent que cette situation, qui peut être stressante, devient une habitude avec le temps. Ainsi, près de la moitié des personnes interrogées sont convaincues que leur environnement social accepte leurs voyages d’affaires sans se plaindre (48%). La tolérance augmente même avec l’âge ou la fréquence des voyages d’affaires qui, à partir d’un certain point, semblent tout simplement faire partie de la vie.

Pourtant, les collaborateurs attachent de plus en plus d’importance à l’équilibre entre leur vie privée et leurs déplacements professionnels. Ce n’est qu’une conséquence de tendances telles que Work from Anywhere, Bizcation ou Hybrid Work, qui exigent en principe plus de flexibilité dans la vie professionnelle de demain. Mais comment les collaborateurs perçoivent-ils le voyage d’affaires en termes de bien-être et de quoi ont-ils besoin pour vivre une expérience équilibrée et satisfaisante en déplacement – également dans l’optique du travail de demain?

C’est sur ces questions que se penche le Mindfulness Index. Cette étude représentative interroge chaque année les voyageurs d’affaires sur leur vie privée, leur santé et leur alimentation en rapport avec leurs déplacements professionnels. Dernièrement, la pandémie a entraîné de nouveaux défis inédits et les voyages d’affaires ont été presque totalement interrompus pendant deux ans. Il est donc temps de faire un bilan afin de rendre le nouveau départ plus agréable pour les voyageurs d’affaires. Les premiers résultats montrent ce qu’ils souhaitent pour leurs relations privées et le temps passé avec leurs proches.

Voyages d’affaires, tueurs de relations?

L’équilibre entre la vie privée et les voyages d’affaires est particulièrement sensible au regard des relations. Étonnamment, 59% des personnes interrogées estiment que leurs voyages d’affaires n’ont pas d’impact sur leur relation. 40% indiquent même que le fait de passer parfois du temps loin de leur partenaire est bénéfique pour leur relation.

Parallèlement, il s’avère que les voyages d’affaires n’épargnent pas tous les couples: ils sont parfois source de disputes (20%) et de jalousie (19%). Là encore, une approche plus détendue du sujet se dessine avec l’âge et l’augmentation de la fréquence des voyages d’affaires. La manière dont les voyageurs d’affaires gèrent les conflits potentiels reste, à bien des égards, une décision privée. Les entreprises peuvent toutefois les soulager en leur offrant plus de flexibilité. Ainsi, jusqu’à présent, 28% des personnes interrogées indiquent que leur partenaire peut les accompagner lors de leurs voyages d’affaires. Pour 46% d’entre eux, ce n’est pas encore une réalité – il y a donc de la marge pour des offres de la part des employeurs.

Davantage de contacts requis

Qu’il s’agisse d’un agenda chargé, d’un décalage horaire ou d’un programme de soirée avec des collègues, il n’est pas toujours facile pour les voyageurs d’affaires de rester en contact avec leur famille et leurs amis lorsqu’ils sont en déplacement. Même si le temps passé à la maison avec les proches est certainement irremplaçable, 83% d’entre eux peuvent tout de même garder un bon contact avec leur pays d’origine par téléphone et par messagerie. Deux tiers des voyageurs d’affaires interrogés indiquent en outre avoir suffisamment de temps pour leurs amis et leur famille malgré leurs déplacements professionnels (69%).

Cependant, 35% des personnes interrogées ont régulièrement le sentiment de négliger leurs contacts sociaux en déplacement – 36% se sentent même seuls lors de voyages d’affaires plus longs ou plus fréquents. L’influence de l’employeur n’est pas à négliger dans ce bilan mitigé. Certes, celui-ci met déjà à disposition un téléphone de service, un ordinateur portable de service ou la possibilité de régler les frais dans 69% des cas, mais pour près de la moitié des personnes interrogées, leur employeur pourrait faire davantage pour rendre leur temps de déplacement plus agréable, eu égard aux possibilités de contact avec la maison (48%).

Le temps libre est sacré

Lorsqu’il s’agit de réorganiser les voyages d’affaires, il ne faut pas seulement considérer le temps de déplacement professionnel. Les moments qui précèdent et qui suivent sont également d’une importance capitale pour une expérience positive des collaborateurs. Bien qu’une bonne moitié des personnes interrogées puissent déjà compenser leur temps de déplacement par du temps libre (52%), 61% indiquent encore qu’une réglementation avec des jours de compensation officiels serait plus agréable pour eux.

Le mot-clé bleisure reste également pertinent: 49% des personnes interrogées peuvent certes déjà ajouter des vacances sur place à leur voyage d’affaires, mais une bonne moitié estime qu’il existe un potentiel d’optimisation. La majorité souhaite pouvoir prolonger de manière plus flexible les voyages d’affaires par des vacances privées (52%) et supprimer les voyages d’affaires qui empiètent sur le week-end (56%).

Des solutions déjà connues

Il existe donc quelques leviers pour les entreprises afin de faciliter le temps passé par les voyageurs d’affaires en déplacement et d’améliorer leur bien-être. «C’est le bon moment pour améliorer l’expérience du voyage d’affaires, même si la pression des coûts est actuellement élevée», déclare Götz Reinhardt, Managing Director MEE pour les solutions SAP-Concur.

«Nous sommes déjà en plein dans le nouveau ‘chômage ouvrier’. Si l’on veut prévenir ce risque économique dans sa propre entreprise, il faut agir! En réagissant aux exigences du monde du travail de demain, les employeurs peuvent augmenter considérablement la satisfaction des collaborateurs», explique-t-il.

Pour les voyages d’affaires, cela signifie que «si l’activité de voyage augmente à nouveau, les programmes doivent être adaptés aux besoins des collaborateurs en déplacement. Les résultats de notre Mindfulness Index sont donc d’une grande pertinence – non seulement pour les voyageurs d’affaires eux-mêmes, mais aussi pour leur environnement social et leurs employeurs.»

(Business Traveltip)