Offre aérienne, entre verre à moitié vide…

Omicron continue d’avoir un impact sur le trafic aérien avec de nombreux vols annulés jusqu’à la fin mars.
CO2 Kondensstreifen Flugzeug
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Selon les dernières données d’OAG, l’offre des compagnies aériennes continue de chuter en raison de la propagation du variant Omicron. 33 millions de sièges ont ainsi été supprimés en deux semaines, jusqu’à la fin du mois de mars. Les ajustements de programme des compagnies aériennes ont mené à la suppression de 1,7 million de sièges supplémentaires (-2,1%). Une manière de voir le verre (plus qu’) à moitié plein: le niveau actuel correspond à 71,5% de celui d’avant la crise, alors que pour la même semaine de l’an dernier, il n’était que de 53,4%.

Autre signe positif: en incluant les prévisions pour avril 2022, la capacité planifiée actuelle atteint 396,6 millions, juste un peu en dessous du niveau actuel de mars. Un résultat qui se situe tout de même 48% au-dessus de celui de l’an dernier. Toutefois, la capacité pour le premier trimestre recule et a vu disparaître 17 millions de sièges entre le 10 et le 17 janvier.

Durant cette période, treize régions du monde ont signalé des réductions de capacité aérienne, l’Asie du Sud étant en tête avec une réduction de 10%, dont la majorité est due à des réductions de capacité en Inde, où Indigo a supprimé près de 20% de ses vols. L’Europe de l’Ouest n’a pas connu une semaine désastreuse, mais une nouvelle perte de 5% de capacité (-568’000) a été enregistrée, les compagnies aériennes ayant procédé à de nouvelles réductions de leurs réseaux, tandis que l’Europe de l’Est a connu une nouvelle baisse de 9% du nombre de sièges.

L’Europe de l’Ouest n’est plus qu’à 60% de son niveau d’avant la crise, mais l’Asie du Sud-Est reste en tête de ce triste classement avec moins de 50% de sa capacité normale. Et bien sûr, n’oublions pas que nous mesurons la capacité des compagnies aériennes ; la demande est encore plus en retard dans de nombreux cas.

Les trois quarts des pays figurant dans la liste des vingt premiers marchés mondiaux ont signalé des réductions de capacité d’une semaine sur l’autre et pourtant, presque tous ont réussi à rester dans le classement. Il y a un nouveau venu cette semaine, le Vietnam, qui tente une fois de plus de rouvrir ses marchés, est de retour avec une augmentation de 20% de sa capacité. Il glisse à la 19e place, tandis que la Corée du Sud recule et sort du top 20.

Deux pays européens ont maintenant des niveaux de capacité inférieurs à 50% de leurs niveaux de janvier 2020. Le Royaume-Uni occupe l’avant-dernière place avec 53% de capacité en moins, ce qui rend évidemment difficile l’organisation de fêtes pour certains, mais pas pour les quelques élus. A -55% de sa capacité de janvier 2020, l’Allemagne est désormais le marché le plus faible parmi les vingt premiers pays, la compagnie aérienne nationale, Lufthansa, étant également sortie de la catégorie des vingt premières compagnies aériennes dans la semaine du 10 au 17 janvier 2022.

Dans le top 10 de la croissance de la capacité, les compagnies aériennes locales sont en tête de liste. Le Vietnam est l’un des rares marchés nationaux à enregistrer une croissance. Les compagnies à bas prix sont en tête de liste, du moins en termes de pourcentage. Cinq des dix transporteurs répertoriés sont basés en Chine. Mais les augmentations de capacité prévues sur ce marché doivent être traitées avec prudence, les conditions pouvant changer très rapidement.

Dans la liste des pertes de capacité, cette semaine, Azul Airlines mène le peloton en termes de pourcentage avec une réduction de 20,3% de la capacité, cependant, en termes absolus, la suppression de 313’000 sièges par Indigo est la plus grande réduction réalisée. Air Canada a annoncé la semaine dernière l’annulation d’une grande partie de son programme saisonnier vers les Caraïbes, ce qui lui permet d’occuper la 5e place du top 10, tandis qu’en 4e position, Wizz Air a discrètement supprimé 86’000 sièges par rapport à la semaine précédente.

En conclusion, OAG rappelle que les tendances sont parfois plus révélatrices que les changements de capacité d’une semaine à l’autre. Vers la fin de la semaine dernière, il semblait que sur certains marchés importants, l’impact du variant Omicron s’estompait. Si la tendance se confirme, il pourrait passer sur la plupart des marchés d’ici la fin du mois de février, ce qui serait un indicateur positif pour le reste de l’année.

Parallèlement, on observe un nombre croissant de discussions sur le fait que le Covid-19 devienne endémique plutôt qu’une pandémie. L’impact d’un tel changement sur l’industrie, la confiance des consommateurs et les processus réglementaires serait très positif.

(Business Traveltip)