Turbulences sur les voies de Thalys

L’opérateur est confronté à des problèmes de capacité suite à divers incidents et doit ajuster ses horaires.
© Thalys

Alors qu’Eurostar n’arrive pas à faire face à la demande, Thalys doit composer avec un matériel roulant insuffisant. En deux semaines, ce dernier a dû faire face à trois pannes avec à la clé plusieurs milliers de passagers bloqués pendant des heures.

Les déboires de Thalys ont débuté le 19 juillet dernier, lorsqu’un train s’est immobilisé aux portes de Paris. Les passagers sont restés bloqués pendant plusieurs heures avec une température de 45 degrés et une climatisation hors service.

Le 24 juillet, une deuxième panne s’est produite dans le département de La Somme, laissant 750 passagers bloqués pendant cinq heures. Une «coïncidence» selon Jacques Damas, PDG de Thalys qui s’est expliqué sur le portail VRT.

Vendredi 29 juillet, un troisième incident s’est produit avec 800 passagers bloqués durant toute une nuit. Ce cas diffère toutefois des deux autres, le problème étant ici une collision avec un animal sur la voie principale.

Le Brussels Times précise que le train accidenté a été évacué dans la soirée. «Les passagers ont eu le choix entre marcher jusqu’à un hôtel, payer un taxi pour Bruxelles ou rester dans un logement de fortune fourni par la compagnie.» Les passagers qui ont opté pour le train ont constaté qu’il n’y avait ni électricité ni climatisation.

Cette série noire met en lumière l’un des principaux défauts de Thalys, à savoir qu’il n’y a pas de matériel supplémentaire depuis plus de 20 ans. Pourtant, le marché de l’opérateur n’a cessé de s’accroître.

En conséquence, les horaires sont actuellement réévalués, comme l’indique un porte-parole cité par le portail Railtech.com: «Nous regrettons cette situation extraordinaire. Nous attachons une grande importance à la satisfaction de nos clients et nous nous efforcerons de résoudre cette situation du mieux que nous pouvons.»

Il y a deux semaines de cela, l’association ALL RAIL se disait convaincue du potentiel du rail pour soulager l’aérien. Ces exemples, même s’il s’agit d’une succession malheureuse d’incidents, montrent que le secteur ferroviaire ne gère pas mieux les imprévus que l’aérien.

(Business Traveltip)