Carte blanche à Sonja Laborde/TPA: «I have a dream»

La présidente de TPA face au futur de la Fédération suisse du voyage (FSV) et à la candidature officielle de Martin Wittwer à la succession de Max E. Katz.
© TRAVEL INSIDE

I have a dream:

  • Celui d’une faîtière unissant sous son égide grands et petits, tous égaux dans les faits mais aussi le ressenti
  • Celui d’une faîtière qui sache reconnaître et accepter les différences de langue, de mentalité, de mode de fonctionnement
  • Celui d’une faîtière capable de mettre fin aux dissonances actuelles entre les différents acteurs
  • Celui d’une faîtière qui ne parle plus que d’une seule et même voix, qui soit respectée et reconnue par ses pairs, par le monde politique et institutionnel suisse
  • Celui d’une faîtière puissante, dynamique, capable de diriger le secteur de manière efficace, responsable, avec une vision d’avenir et qui intègre activement les jeunes forces vives et compétentes de notre branche
  • Celui d’une faîtière avec une personnalité fédératrice, charismatique, connue et reconnue à sa tête

Ce rêve a trouvé un terrain d’ancrage avec les travaux du groupe FSV 2022, chargé en début d’année par le comité de la FSV de plancher sur les futures orientations stratégiques de la Fédération et qui a déposé à l’appréciation dudit comité un premier papier de travail intégrant les différents points mentionnés plus haut.

Pour ma part, le rêve prenait forme. Et pour bien ancrer cette volonté d’un futur différent, j’ai signé, au nom de TPA, une lettre d’intention spécifiant notre acceptation à continuer à travailler dans le sens d’une faîtière intégrative, après l’élection du nouveau président de la FSV lors de la prochaine assemblée générale de la Fédération.

Pour reprendre le poste de président de la FSV, plusieurs noms ont circulé, dont un avec insistance et l’un a été confirmé la semaine dernière. Martin Wittwer a reçu le soutien du comité de la FSV et sa candidature sera proposée à l’appréciation de l’assemblée générale de la FSV en novembre à Ras al Khaimah. Les compétences professionnelles et personnelles de Martin Wittwer ne sont en aucun cas à mettre en doute et j’ai, au même titre que beaucoup de professionnels, un très profond respect pour cette personnalité qui a su marquer notre branche au cours des dernières décennies.

Néanmoins, ne faudrait-il pas aujourd’hui penser différemment, autrement? Ouvrir le champ des possibles en proposant par exemple une coprésidence romande-suisse allemande? Ou bien une présidence intérimaire, le temps de continuer à tisser les fils du rêve ou plus exactement concrétiser la vision d’avenir proposée par le groupe de travail FSV 2022? Après le traumatisme que notre secteur d’activité a vécu et vit encore, il faut une personnalité qui ait démontré son soutien sans faille à la branche pendant la pandémie avec les résultats concrets que nous avons connus. Pour atteindre cet objectif ambitieux la FSV a choisi la continuité. Nul ne sait qui étaient les autres candidats/es. Mais tout le monde s’accorde sur cette seule candidature qui semble parfaite.

Pour ma part, et même si je pense qu’il a certainement été sollicité et a probablement refusé pour des raisons qui lui appartiennent, je souhaiterais qu’André Lüthi se rende disponible, l’espace d’un an, peut-être deux, le temps que le groupe de travail FSV 2022 continue et finalise son travail et qu’ensemble nous puissions mettre en place tous les éléments nécessaires à la création de cette nouvelle faîtière qui réponde à tous les besoins de ses adhérents.

Actuellement, l’avenir de notre branche se joue. En ma qualité de membre actif de la Fédération, je demande que des décisions fortes, courageuses et visionnaires soient prises. Que l’assemblée générale qui est l’organe suprême ait un choix réel. Avec pour seul et unique objectif: le soutien à tous les niveaux à notre branche.

Mais peut-être n’est-il pas encore trop tard. Et puis-je encore rêver…

(Sonja Laborde, présidente de TPA)