La Confédération fera son propre certificat Covid

L’OFSP opte pour la solution de l’OFIT, au détriment de celles proposées par les entreprises privées.
© Tumisu - Pixabay

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a décidé de réaliser le certificat COVID avec la solution de l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT). D’ici à fin juin 2021, toutes les personnes vaccinées, guéries ou ayant reçu récemment un résultat de test négatif pourront, si elles le souhaitent, obtenir un certificat COVID infalsifiable.

La solution de l’OFIT est compatible avec celle de l’Union européenne (UE), sécurisée, limitée au minimum technique nécessaire et son code source (open source) est rendu public. Ce critère était déterminant pour la sélection.

L’OFSP précise que la Fédération des médecins suisses (FMH) et la Société suisse des pharmaciens (PharmaSuisse) sont impliquées dans le projet. Les cabinets médicaux et les pharmacies qui travaillent, par exemple, avec une solution HIN pour identifier et gérer les données des patients en toute sécurité doivent pouvoir continuer à le faire sur une interface sans changer de système. D’autres parties prenantes sont associées à la mise en œuvre du certificat COVID : les acteurs établissant les certificats, les organismes de contrôle ainsi que les professionnels de la protection des données et de la sécurité qui testent la solution.

Le certificat doit être convivial et disponible facilement sur smartphone ou sur papier. Son contrôle doit aussi être rapide. Par ailleurs, la sécurité des données doit être garantie. Les données personnelles ne sont pas enregistrées de manière centralisée. En outre, il sera compatible avec le «certificat vert numérique» de l’UE. Par ailleurs, dans le cadre d’un projet de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Suisse participe à l’élaboration d’un certificat reconnu au niveau international (Smart Vaccination Certificate).

Ce choix intervient après l’examen des propositions de solution émanant de l’OFIT d’une part, et des entreprises Sicpa et Elca Informatique d’autre part. Ces dernières ont indiqué avoir pris bonne note du choix de l’OFSP et en comprendre les motivations. La question du code disponible en «open source» pourrait avoir été déterminante.

(CD)