La Suisse adapte ses exigences en matière de transit

Depuis ce lundi 31 août 2020, les voyageurs en provenance de pays à risque ne peuvent plus entrer via des pays non à risque.
©Jeyaratnam Caniceus, Pixabay

Dès aujourd’hui, les voyageurs aériens en provenance de pays à risque ne pourront plus entrer en Suisse par des vols de transit via des pays non à risque. Inversement, les voyageurs aériens en provenance d’États non à risque peuvent entrer en Suisse même s’ils doivent changer d’avion dans un aéroport situé dans un État à risque, à condition qu’ils n’y quittent pas la zone de transit de l’aéroport. Les restrictions d’entrée précédentes ont été contournées en sélectionnant des aéroports de transit appropriés.

Les citoyens suisses et les citoyens des pays de l’UE/AELE peuvent entrer en Suisse depuis tous les pays du monde en dépit du coronavirus. Cependant, selon le pays dans lequel ils ont séjourné, ils sont soumis aux règles de quarantaine de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors de leur entrée en Suisse, comme l’indique ce dernier.

Il n’y a plus de restrictions d’entrée pour les voyageurs au sein de l’espace Schengen et en provenance des pays de l’UE. La Suisse a progressivement assoupli les restrictions d’entrée depuis la mi-mai. Cependant, la plupart des pays qui ne font pas partie de l’espace Schengen restent sur la liste des pays à risque. A partir de ces pays, l’entrée en Suisse est généralement interdite jusqu’à nouvel ordre.

L’aéroport de départ prime désormais

Pour les voyageurs en provenance de pays à haut risque, le facteur décisif était jusqu’à présent le pays de départ du vol qui les amenait directement en Suisse. Les vols de correspondance précédents n’étaient pas pertinents. Par exemple, un ressortissant d’un pays tiers entrant en Suisse en provenance des États-Unis, pays à haut risque, et qui se rend à Zurich en passant par le Canada, pourrait entrer en Suisse sous réserve des exigences de quarantaine – le pays tiers qu’est le Canada est une exception selon l’Ordonnance 3 Covid-19 du 19 juin 2020. En revanche, les États-Unis étant considérés comme un pays à haut risque, les passagers en provenance de Washington ou de Chicago ne peuvent pas entrer directement en Suisse.

Ce qui est nouveau, c’est que le facteur décisif est désormais le pays dans lequel un voyageur qui souhaite entrer en Suisse  a débuté son voyage. Les ressortissants de pays tiers, par exemple, qui se rendent des États-Unis à Zurich en passant par Toronto, ne peuvent désormais plus entrer en Suisse. Cette mesure vise à empêcher que les restrictions à l’entrée ne soient contournées en choisissant des aéroports de transit appropriés.

Il en va de même dans le sens inverse: les voyageurs en provenance de pays tiers qui figurent sur la liste des exceptions de l’Ordonnance 3 Covid-19 -par exemple le Japon, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande- peuvent également entrer en Suisse si, par exemple, ils doivent changer d’avion dans un pays à haut risque, comme la Turquie, en raison de l’absence de vols directs. La condition pour cela est qu’ils ne quittent pas la zone de transit international de l’aéroport où ils effectuent leur transfert, c’est-à-dire qu’ils n’entrent pas dans le pays à risque.

(CD)