La Task Force exige un paquet d’aide pour la branche

Les associations mettent la pression sur les Conseillers fédéraux en leur adressant à chacun une lettre personnalisée.

Au vu des décisions que devrait prendre le Conseil Fédéral prochainement, les trois associations suisses qui forment la Task Force en charge de la défense du dossier «sauvetage des agences de voyages», composée de la Fédération suisse du voyage (FSV), la Travel Professional Association (TPA) et la Swiss Travel Association of Retailers (STAR), ont adressé vendredi dernier une lettre personnalisée à Simonetta Sommaruga, Présidente de la Confédération, ainsi qu’à chacun des Conseillers fédéraux. «Ces lettres sont un véritable cri du cœur de nos instances démontrant une nouvelle fois de manière claire et précise la situation dramatique que notre branche connaît depuis mars», peut-on lire dans un communiqué commun.

«Nous avons insisté une fois de plus sur la nécessité d’un fonds d’urgence pour une branche qui se voit confrontée à une perte de revenus depuis de longs mois, ce sans qu’elle puisse en être tenue pour responsable.  En effet, les professionnels du voyage en Suisse ont été tenus de rembourser les montants reçus pour les réservations effectuées bien des mois avant la crise et ne perçoivent absolument plus aucun revenu depuis des mois y compris depuis la réouverture des agences, contrairement à d’autres secteurs qui, même si de manière réduite, ont vu revenir leurs clients après le 11 mai.» En outre, il convient de mentionner le problème de l’indemnisation des agences de voyages gérées par leurs propriétaires, un cas de figure concernant environ 88% des entreprises de la branche des voyages, majoritairement composée de PME.

Dans une fiche technique a également envoyée au Conseil fédéral, les associations attirent l’attention sur les conséquences possibles en cas de refus d’une aide financière. Les faillites ou suppressions d’emplois représenteraient la perte d’au moins 25% des emplois (environ 2000 EPT), ce qui coûterait à l’État plus de 100 millions de francs en une année seulement. En outre, les fonds de garantie existants de l’industrie du voyage ne sont pas en mesure d’absorber l’impact si un quart des agences venaient à faire faillite. Dans ce cas de figure, les clients pourraient perdre leur argent.

Le Conseil fédéral devrait se prononcer sur les demandes d’aide de l’industrie du voyage au plus tard lors de sa séance du 19 août, la deuxième après la pause estivale.

(CD)