L’Allemagne en point de mire

Avec 7,1 millions de nuitées l’an dernier, la Suisse est le deuxième pays (derrière les Pays-Bas) le plus intéressé par notre voisin germanique.
Depuis gauche Stefan Mieczkowski, Catherine Desnoyer, Catarina Erceg (relations publiques Visit Berlin) et Sarah Ziegler. ©BP

Rencontré il y a quelques jours à Lausanne, Stefan Mieczkowski, Directeur de l’Office national du tourisme allemand en Suisse, se félicite de la bonne santé de son secteur, lequel retrouve petit à petit le nombre records de visiteurs d’avant la pandémie (89,9 millions en 2019, toutes origines confondues).

Il explique cet engouement par l’extrême diversité de son offre, encore stimulée cette année par l’Euro 2024. Les Suisses sont 50% à se rendre en Allemagne en voiture, 25% en train (un chiffre en voie d’augmentation, grâce au renforcement de la collaboration avec les CFF), et 15% utilisent l’avion. Le reste est à mettre au compte de la navigation, notamment fluviale. 

Hors saison

Pour Catherine Desnoyer, en charge du marketing et des ventes, l’objectif est maintenant de renforcer la fréquentation de l’Allemagne en dehors de la période de surchauffe estivale.

En septembre, par exemple, le 50e Marathon de Berlin devrait attirer des essaims d’adeptes. La capitale demeure la ville la plus plébiscitée, relève Catarina Erceg, de Visit Berlin, devant respectivement Munich et Rust (Europa Park). Et c’est sans parler de l’éventail des expositions et festivals qui ponctuent le calendrier, du Bade Wurtemberg à la Bavière. Un tiers des opéras joués dans le monde le sont en Allemagne. 

En dehors de la culture, les aimants sont le patrimoine architectural (châteaux, Bauhaus, édifices d’avant-garde, friches industrielles reconverties) et la diversité des paysages dans une nature souvent réhabilitée et choyée…un tourisme durable propice à des séjours prolongés dans des itinéraires uniques.

Hors sentiers battus

Sarah Ziegler, en charge des relations publiques et des événements, donne un aperçu des nouvelles orientations du Tourisme allemand. On revalorisera les territoire de l’Est. Erfurt sera mise  en avant pour la richesse de son passé associé à la communauté juive, alors que Chemniz sera Capitale européenne de la Culture en 2025.

‘Simply feel good’ est le slogan à retenir en se souvenant que le bon rapport qualité-prix (jusque dans l’hôtellerie et la restauration) compte aussi parmi les arguments qui séduisent le plus les Helvètes.

Bernard Pichon