Le Groupe Emirates améliore sa rentabilité sur 6 mois

Le résultat net de la comapgnie Emirates Airline est en croissance de près de 300%.

Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe Emirates (105’315 employés) au premier semestre s’établit à 53,3 milliards AED (14,5 milliards dollars US), en retrait de 2% par rapport à la même période de l’exercice précédent (54,4 milliards AED (14,8 milliards de dolars US). «Ce léger repli s’explique principalement par les réductions de capacité programmées durant la fermeture de la piste sud de l’aéroport international de Dubaï durant 45 jours, et par l’évolution défavorable des parités monétaires avec l’Europe, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Inde et le Pakistan», explique le Groupe.

Le résultat net ressort en hausse de 8% par rapport au premier semestre de l’année dernière, à 1,2 milliard AED (320 millions USD). L’amélioration de la rentabilité est principalement due à la baisse du coût du kérosène (9% par rapport à la même période de l’exercice précédent), toutefois nuancée en partie par un impact change défavorable.La trésorerie du Groupe atteint 23 milliards AED (6,3 milliards USD) au 30 septembre 2019, contre 22,2 milliards AED (6 milliards USD) au 31 mars 2019.

Emirates Airline vise l’efficacité

Au cours des six premiers mois de 2019/20, Emirates a pris livraison de trois Airbus A380 et devrait réceptionner trois appareils supplémentaires d’ici à la fin de l’exercice. La compagnie a également retiré du service 6 avions plus anciens, suivis par 2 autres d’ici au 31 mars 2020. La stratégie de long terme de la compagnie consistant à investir dans les appareils gros porteurs les plus modernes lui permet d’accroître son efficacité globale, de minimiser son empreinte carbone et d’offrir une meilleure expérience à ses clients.

Capacité en recul

La capacité globale de la compagnie au cours des six premiers mois de l’exercice a décliné de 7%, à 29,7 milliards de tonnes-kilomètres offertes (TKO), du fait principalement de la fermeture de la piste de Dubaï et de la réduction de la flotte durant cette période de 45 jours. Sa capacité mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO) a diminué de 5%, tandis que le trafic passagers mesuré en revenu par passager-kilomètre transporté (PKT) a reculé de 2%, avec un coefficient de remplissage moyen de 81,1%, supérieur aux 78,8% de l’exercice précédent.

Emirates a transporté 29,6 millions de passagers entre le 1er avril et le 30 septembre 2019, soit une baisse de 2% par rapport à la même période l’an dernier. Toutefois, le revenu par passager s’inscrit en hausse de 1% en rythme annuel. Le volume de fret transporté diminue de 8%, à 1.2 million de tonnes, tandis que le yield baisse de 3%. Cette évolution est le reflet d’un contexte difficile pour le fret aérien, compte tenu des tensions commerciales internationales et des troubles qui perturbent certains marchés clés de fret, commente le Groupe.

Hausse de 282% du résultat net

Au premier semestre, le résultat net d’Emirates ressort à 862 millions AED (235 millions USD), en hausse de 282% par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires d’Emirates, autres produits d’exploitation inclus, atteint 47,3 milliards AED (12,9 milliards USD), soit 3% de moins que les 48,9 milliards AED (13,3 milliards USD) enregistrés un an plus tôt.

Les charges d’exploitation d’Emirates ont reculé de 8%, pour une diminution globale des capacités de 7%. En moyenne, le carburant coûtait au premier semestre 13% de moins qu’à la même période de l’an dernier, ce qui s’explique dans une large mesure par la baisse des cours du pétrole (-9% sur un an), ainsi que par une diminution de la consommation de kérosène imputable à la réduction des capacités durant la fermeture des pistes. Le carburant représente toujours le principal poste de dépenses de la compagnie, puisqu’il concentre 32% de ses charges d’exploitation, contre 33% pour les six premiers mois de l’an dernier.

Recul du bénéfice de Dnata

Le chiffre d’affaires de Dnata, autres produits d’exploitation inclus, ressort à 7,4 milliards AED (2 milliards USD), en hausse de 5% par rapport aux 7 milliards AED (1,9 milliard USD) de l’année passée. Cette progression s’explique par une croissance du marché et par la poursuite du développement international, en particulier dans les activités de restauration à bord.

Le bénéfice total de dnata ressort en baisse de 64%, à 311 millions AED (85 millions USD), par comparaison avec un chiffre de l’année dernière qui incluait une plus-value de cession exceptionnelle de 321 millions AED liée à la vente de la participation de 22% que détenait Dnata dans Hogg Robinson Group (HRG). Le résultat semestriel de Dnata a pâti en outre en 2019-20 de la faillite de Thomas Cook, qui était l’un des principaux clients de l’activité d’organisation de voyages et de restauration au Royaume-Uni. (TI)