Nicolas Ferri, Delta: «Les USA sont un partenaire majeur de la Suisse»

Delta Air Lines a ouvert une nouvelle liaison quotidienne entre Genève et New York JFK. Entretien avec Nicolas Ferri, Vice President Europe, Middle East, Africa & India (EMEAI).
Nicolas Ferri, Delta Air Lines ©màd

Quelles sont les raisons qui ont incité Delta Air Lines à ouvrir ce nouveau vol quotidien vers Genève?

Genève est la deuxième ville de Suisse et constitue un marché vital pour les affaires et les loisirs. L’opportunité de soutenir la communauté des affaires à partir de Genève est forte, d’autant que la ville compte déjà quelque 130 multinationales, dont 15 sièges sociaux d’entreprises figurant au classement Fortune 500.

Delta offre un réseau inégalé à travers les USA et nos clients, qu’ils soient d’affaires ou de loisirs, bénéficieront de plus de 65 destinations à escale unique à travers l’Amérique du Nord. Delta est aussi l’une des plus grandes compagnies aériennes au monde et dessert 275 destinations sur six continents. Avec plus de 4000 vols par jour, nous nous engageons à faire en sorte que nos clients puissent gérer leurs vols et effectuer des trajets adaptés à leur emploi du temps.

En outre, Delta entretient des relations de longue date avec Air France, KLM et Virgin Atlantic sur les liaisons transatlantiques, qui offrent un plus grand choix et des horaires de vol plus pratiques. Nos clients ont la possibilité de passer par les hubs européens de Paris CDG et d’Amsterdam pour poursuivre leur voyage vers les USA.

Enfin, les USA sont un partenaire majeur de la Suisse à tous les égards. Les relations bilatérales sont très diversifiées et ont une longue histoire. Le nombre de résidents américains d’origine suisse vivant actuellement aux USA est estimé à environ un million. Quant aux entreprises suisses, elles soutiennent directement un demi-million d’emplois aux USA.

Le marché peut-il absorber une telle capacité en plus des services existants de Swiss et United Airlines au départ de Genève?

Le marché helvético-américain est solide et a enregistré de bons résultats. Les liens économiques, commerciaux, familiaux et de loisirs entre les deux pays sont très forts.

À l’instar d’une grande partie de l’Europe, nous avons constaté une reprise très robuste de la demande malgré les défis macroéconomiques, car les clients restent désireux de voyager. Et cela vaut également pour les liaisons entre la Suisse et les USA.

Comment Delta entend-elle se différencier de la concurrence locale?

Nous continuerons à nous concentrer sur le marché en tant que compagnie aérienne «full-service» sur l’expérience de nos clients et sur une grande fiabilité opérationnelle. Nous sommes fiers non seulement d’être une compagnie aérienne de premier plan en termes de ponctualité, mais aussi d’offrir une expérience où le voyage fait partie de ce que nos clients attendent avec impatience, au-delà de la seule destination.

Qu’il s’agisse de l’extension des capacités Wi-Fi ou de l’utilisation des commentaires des clients pour améliorer les divertissements et les équipements à bord, les options de restauration et l’expérience dans les aéroports que nous desservons, Delta continue de se concentrer sur son rôle de marque de premier plan dans le domaine du voyage.

En ce qui concerne les prix des billets, ils sont déterminés par de nombreux facteurs, dont la demande, ce qui signifie qu’ils peuvent fluctuer. Nous proposons une gamme de cabines adaptées à tous les besoins et à tous les budgets, de la classe économique de base à la classe Delta One.

Quel type de clientèle visez-vous? S’agit-il principalement d’une clientèle d’affaires?

Delta dessert à la fois le marché des affaires et celui des loisirs. Comme je l’ai mentionné, nous offrons un réseau inégalé à travers les USA et nos clients, qu’ils soient d’affaires ou de loisirs, bénéficieront de plus de 65 destinations à escale unique en Amérique du Nord.

Le vol de Delta sur Genève complète le service quotidien existant au départ de Zurich. Delta continue de travailler avec ses partenaires Air France KLM pour offrir des options de voyage supplémentaires sur les plates-formes européennes de Paris et d’Amsterdam.

D’un point de vue commercial, qui sera chargé de démarcher les partenaires locaux dans les segments loisirs et voyages d’affaires?  Allez-vous mettre en place une structure dédiée à Genève?

Delta aura une petite équipe ici à Genève, mais elle travaillera également avec des entreprises locales, notamment Swissport pour soutenir et gérer nos opérations quotidiennes, ainsi qu’avec l’équipe commerciale locale d’Air France-KLM.

D’une manière générale, quels sont les autres développements prévus par Delta Air Lines?

Cet été, nous proposons notre plus grand programme transatlantique, avec près de 620 vols hebdomadaires vers 11 aéroports américains au départ de 32 villes de la zone EMEAI. Nous nous engageons fermement à prendre soin de nos clients et des communautés que nous desservons. Cela a toujours été notre priorité absolue et fait partie de notre ADN.

L’un des plus grands défis auxquels l’industrie et la planète sont confrontées est celui de l’environnement. Chez Delta, nous avons une vision de l’aviation à impact zéro.  Nous y parvenons de plusieurs manières, notamment en retirant des avions plus anciens et moins économes en carburant et en investissant dans du carburant d’aviation durable (SAF).

Nous réduisons également notre impact en recherchant des produits plus durables et en supprimant le plastique de nos avions et de nos SkyClubs, et même de nos kits de commodités qui contiennent des produits en bambou, ce qui permet d’éliminer plus de 2,2 millions de kilos de plastique à usage unique à bord de nos avions chaque année.

Cela reste une priorité essentielle et nous travaillons au sein de notre industrie et au-delà pour aider à construire un nouvel avenir pour l’aviation où le voyage et la durabilité ne sont pas mutuellement exclusifs.

(Dominique Sudan)