Cas de rigueur: la FSV et la Task Force veulent une harmonisation

Les cantons capables d’une mise en œuvre ciblée serait rares et la plupart n’auraient toujours pas versés les fonds.
Max E. Katz, Luc Vuilleumier, Sonja Laborde.

Alors que la branche des voyages a été reconnue comme cas de rigueur à l’automne dernier par le Parlement et inscrite en tant que telle dans la loi, la mise en œuvre est loin d’être une évidence. «Si quelques rares cantons ont fait la preuve ces derniers mois qu’une mise en œuvre ciblée était possible, les fonds destinés aux cas de rigueur n’ont pas été versés à ce jour dans la plupart d’entre eux» écrit la Fédération suisse du voyage (FSV), la Swiss Travel Association (STA) et la Travel Professionnal Association dans un courrier commun.

Les bonnes agences pénalisées

Les trois associations constatent avec dépit que les agences de voyages qui ont travaillé avec sérieux au cours des dernières années et conservé les liquidités au sein de la société ne bénéficient d’aucune aide. En effet, celles-ci ne sont pas exposées à une cessation d’activité imminente compte tenu de leurs réserves. «Non seulement cette situation fausse la concurrence, mais elle est aussi totalement illogique et diamétralement opposée à l’objectif de la Confédération, qui entendait explicitement soutenir uniquement les entreprises saines et éviter de maintenir à tout prix des structures. L’évaluation faite par les cantons consistant à fonder les aides sur les liquidités est complètement erronée d’un point de vus systémique.»

Des pratiques très divergentes

Au cours de divers échanges avec les task forces cantonales, les trois associations ont pu constater à quel point les pratiques divergent entre les cantons, nécessitant de s’adapter à chaque fois. «Dans le but de lutter contre les évaluations erronées de certains cantons reposant souvent sur des erreurs d’ordre systémique, il a été décidé d’établir un argumentaire utilisable le cas échéant dans le cadre de nouvelles discussions avec les gouvernements cantonaux et de rédiger en outre un communiqué de presse afin de sensibiliser le public à ce problème.»

Pas de quarantaine obligatoire

Les associations soulignent encore qu’elles s’opposeront à la demande des présidents de partis qui réclament une quarantaine obligatoire. Par ailleurs, elles tenteront de conclure une alliance avec le secteur incoming. «Il va de soi que nous soulèverons également ce point lors de notre entrevue prévu lundi prochain avec l’OFSP. Et nous continuerons d’exiger «Des tests au lieu d’une quarantaine!»

(CD)