La période du week-end de Pâques a été calme en termes de voyages intervilles, ainsi que le confirme Christine Ruph, directrice Suisse romande pour Frantour-Railtour. Cependant, ni les attentats de Bruxelles, ni ceux de Paris en novembre dernier ne seraient à blâmer. «Nous navons pas noté dinfluence et navons pas eu de questions particulières à ce sujet. Quant à Bruxelles, nous avions peu de dossiers, mais navons pas enregistré dannulation.»
La précocité de Pâques jouerait un grand rôle dans la baisse des réservations pour cette période. «Dune manière générale, nous navons pas eu beaucoup de réservations pour la période de Pâques, à linverse du week-end de lAscension.» Sur Paris, destination de cur de Frantour, Christine Ruph parle de «convalescence» avant dajouter: «Avant Pâques, nous avons observé un frémissement qui annonce un redémarrage. Mais limpact des attentats de novembre est difficile à discerner en raison de la basse saison.» Sans entrer dans les détails, Christine Ruph indique attendre le mois davril pour «réactiver» la destination Paris. «Depuis plusieurs années, nous constatons que la période de Pâques nest plus très demandée dans le segment des voyages intervilles, ceci au détriment du long week-end de lAscension.»
Liliane Rotzetter, responsable de la communication et de la production voyages intervilles chez Railtour, précise que les attentats ne devraient pas avoir deffet sur le long terme, comme lont démontré dautres attentats par le passé (Paris, Londres ou Madrid). Dans le cas de Bruxelles, le TO a appliqué des conditions dannulation sans frais pour Pâques. Outre Paris, les destinations plébiscitées sont Venise et Londres. Ce printemps voit aussi une bonne demande pour Florence, Vérone, Salzbourg, Lisbonne et Vienne, sans oublier Milan. «Cette dernière est en recul, mais cest leffet post-expo. Istanbul et Dresde sont deux destinations qui faiblissent, cette dernière en raison des manifestations hebdomadaires.» Un constat cependant: la situation na eu aucun impact sur le choix des moyens de transport, la distance de voyage restant lélément déterminant du choix entre le train et lavion.
Du côté dHotelplan Suisse, Tim Bachmann, Director Touroperating Shorthaul confirme un certain recul. «Cela sobserve de manière générale, mais il est encore trop tôt pour un constat empirique appuyé par des statistiques. Selon la ville, le bilan est très différent: nous constatons un clair recul de la demande pour Paris et Bruxelles. Dans une moindre mesure, cest aussi le cas de Berlin et Londres. A contrario, nous constatons une croissance pour les villes dEspagne, du Portugal et de Scandinavie, ainsi que dans des villes de moindre taille.»
Cédric Diserens