Air France envisage de se défaire du personnel au sol à Genève

Mise à jour le 06.08.2020 à 16h10
La semaine dernière, les employés ont été informés qu’un terme serait mis à leur contrat pour la fin de l’année.
© Air France

Ce lundi 3 août, 20 minutes a publié une information selon laquelle Air France envisageait de se défaire de son personnel au sol à l’aéroport de Genève. Un collaborateur cité par le quotidien mentionne que les lettres devraient être envoyées à la fin septembre pour une fin des rapports de travail à fin novembre ou fin décembre. Les employés auraient jusqu’au 14 août pour formuler une contre-proposition.

La mesure porterait sur une trentaine de personnes, quatorze à l’enregistrement, douze à la vente et trois contrats à durée déterminée aux salons. L’objectif serait de transférer les opérations de l’enregistrement à Dnata, tandis que la billetterie serait purement et simplement fermée. Pour les employés, l’incompréhension règne du fait que la compagnie semble privilégier les licenciements à la prolongation des RHT.

Du côté d’Air France, Eudes-Philippe Le Guelinel, directeur pour la Suisse indique: «Dans le contexte actuel de la crise de la Covid-19, Air France doit réduire ses coûts et mettre en œuvre des plans de restructuration destinés à renforcer sa compétitivité et à revoir le dimensionnement de ses effectifs par rapport au niveau d’activité. L’externalisation des fonctions d’assistance en escale à l’aéroport de Genève s’inscrit dans cette démarche.»

Il précise encore que d’autres activités au sein de l’escale, comme la gestion du salon, continueront d’être assurées par du personnel Air France. La compagnie serait contact avec les représentants des salariés, qui ont été informés de ce projet. «Air France mettra tout en œuvre pour assister chaque salarié concerné par cette réorganisation».

Chez Dnata, Yohan Protais, Head of Operation indique pour sa part: «Il y a eu des discussions avec Air France, comme avec plusieurs compagnies qui nous ont beaucoup sollicités depuis le début de la crise. À l’heure actuelle, aucune décision n’a été prise.» Si aucune confirmation n’est encore disponible sur l’attribution du service d’enregistrement à Dnata, Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical pour le SSP, juge cela «tout à fait possible». En effet, l’entreprise opère déjà l’assistance au sol pour le groupe Air France-KLM.

En juin dernier, le groupe Air France-KLM avait annoncé envisager la suppression de jusqu’à 5000 emplois à temps plein en raison de la crise sans précédent du coronavirus.

(CD)