David Léchot: «Nous voyons une nouvelle clientèle qui n’était pas habituée aux agences» 

Série – les professionnels romands face à la situation actuelle et aux défis futurs: David Léchot, directeur et administrateur d’Indalo Space.
David Léchot

Comment fonctionnent les équipes d’Indalo Space depuis le début de la pandémie?

Dès le premier jour de fermeture, le 17 mars 2020, tout le monde a pu travailler depuis la maison avec les ordinateurs portables de l’entreprise et a pu être joint facilement par téléphone, chacun via son numéro direct habituel. Comme tout le monde, nous ne pensions pas que cela allait durer aussi longtemps et nous avons, à ce jour, encore du monde en «home office» et en RHT.

Quels ont été les plus gros défis à relever depuis mars 2020?

Comme dans toutes les agences, au début, le rapatriement des clients était la priorité absolue. Les modifications et les annulations ont suivi. Le plus important pour nous était d’être joignable par téléphone pour nos agences partenaires. Indalo, ça n’est pas qu’une ou deux personnes, c’est une équipe. Nous avons toujours travaillé dans ce sens et le plus gros défi était de continuer tous ensemble. A ce jour nous n’avons licencié personne. J’en profite pour remercier toute mon équipe qui reste toujours très motivée.

Avez-vous continué d’animer le marché et de quelle manière?

Certes, mêmes si plusieurs de nos destinations étaient inaccessibles, nos équipes ont suivi des e-learning, ont participé à des salons online et ont mis, ou plutôt remis, le «produit» Polynésie en place. Actuellement les Seychelles continuent de bien fonctionner, les Antilles, la Réunion et la Polynésie repartent (pour les personnes vaccinées) et les demandes arrivent en masse pour l’île Maurice qui ouvre aux vaccinés le 1er octobre. La seule inconnue est pour l’instant Cuba avec un bon espoir d’ouverture en octobre ou novembre.

Nous avons toujours communiqué de manière positive, tant dans nos newsletters qu’avec nos flyers d’offres spéciales. Même si de nombreux pays sont toujours fermés, le monde ne l’est pas complétement et des millions de personnes ont besoin du tourisme. Ne baissons pas les bras et continuons de naviguer à vue le mieux possible, les beaux jours reviendront.

Observez-vous un retour de la demande chez vos clients, dans votre agence et chez les distributeurs?

Oui, beaucoup de demandes depuis début juin mais toujours autant de questions et c’est bien normal avec toutes ces restrictions. Nous avons bien joué le jeu des remboursements et sommes ravis de la fidélité de nos agences partenaires; je les en remercie.

Quels sont les changements de comportement de la clientèle?

On peut dire que les priorités des clients varient au gré des changements des conditions de voyage dû à la pandémie. Chez nous, et même son de cloche dans la plupart de nos agences partenaires, en plus des fidèles clients, il y a une nouvelle clientèle qui n’était pas habituée aux agences de voyages. Ils préfèrent jouer la sécurité en passant par des professionnels et en ressortent satisfaits tout en se disant que leurs idées reçues à propos des agences de voyages étaient fausses, notamment concernant le service et les prix.

(DS)