Air France se positionne au cœur de l’océan Indien (Edition 2008-31)

Très intégrée dans le tissu local de l’ensemble de la zone, la compagnie fait la course en tête dans un contexte très concurrentiel.

Au mois de juin, quelques jours avant d’accoucher à La Réunion d’un
petit Mahé, la navigatrice Maud Fontenoy a choisi l’agence Air France
de Saint-Denis pour dédicacer son dernier livre après son tour du monde
La Réunion–La Réunion à contre-courant.

«Le courage, le respect et la passion symbolisent Maud Fontenoy,
commente Bénédicte Pellerin, directeur régional d’Air France océan
Indien. Ces valeurs sont aussi celles partagées par les personnels Air
France-KLM dans le monde.» Bénédicte Pellerin pourrait ajouter que
ces valeurs dictent aussi sa conduite dans une région du monde ouverte
à une belle concurrence, pas seulement entre la France métropolitaine
et La Réunion.

«A La Réunion, selon les chiffres publiés par la Chambre de Commerce et
d’Industrie, nous enregistrons sur la période janvier–mai 2008 près de
38% de parts de marché sur l’axe Réunion-Métropole, se réjouit-elle,
contre 35% à Air Austral et 28% pour Corsairfly. Très clairement, nous
sommes revenus au programme structurel d’avant-chikungunya avec neuf
vols hebdomadaires et une offre plus adaptée. Je peux affirmer que la
clientèle apprécie le Boeing 777 qui a remplacé les anciens B-747.
Outre la classe affaires, (14 sièges), les 36 sièges Alizé sé-
duisent, de même que le produit de la classe Tempo, en adéquation avec les besoins du trafic.»

La concurrence est également vive sur les autres îles. Sur Maurice où
la compagnie est en joint venture avec Air Mauritius, les concurrents
s’appellent Emirates, Virgin ou British Airways. Aux Seychelles, où les
compagnies du Golfe Emirates et Qatar Airways sont très actives, le
partenariat avec Air Seychelles permettra d’ajouter une sixième
fréquence cet hiver. La compagnie Corsairfly, enfin, est présente à
Madagascar mais Air France ne manque pas d’arguments. «Dès cet hiver,
nous envisageons un renforcement de l’offre sur Madagascar où la
croissance est très forte en business grâce au développement minier et
recherche pétrolière, de même que les organisations internationales de
développement. Le B-777 y est prévu pour l’été 2009.»

Dans cet environnement excessivement concurrentiel, la compagnie entend
donc optimiser ses recettes sur l’ensemble de la zone. «Actuellement,
Air France présente une belle force de frappe sur l’océan Indien avec,
en propre, neuf vols sur La Réunion, quatre à cinq sur Maurice et cing
sur Madagascar. Il convient d’y ajouter la bonne douzaine de vols Air
Mauritius et Air Seychelles. Surtout, nous faisons vraiment partie du
tissu économique, c’est très important de s’inscrire dans le paysage
local de l’ensemble de la zone et si le siège est à La Réunion, nos
équipes (environ 200 personnes en tout) sont réparties sur tous ces
territoires, conclut Bénédicte Pellerin.» Au fait, à quand un véritable
réseau régional Air France dans l’océan Indien? Madame Pellerin ne
livre pas de date, mais elle ne cache pas que cette éventualité a été
étudiée…
Le transporteur aérien national français a donc fort à faire dans cette
zone du globe, mais il se donne les moyens de conserver une place de
choix sur le marché, en restant concurrentiel.




Air France protège les forêts de Madagascar

En juin, Air France a présenté son engagement à poursuivre ses efforts
pour réduire l’impact de son activité sur l’environnement. Outre les
considérations générales, des actions concrètes sont prévues dont la
plus importante se déroule justement dans l’océan Indien.
Air France va en effet financer à hauteur de 5 millions d’euros un
programme de conservation des forêts de Madagascar, à travers
l’association GoodPlanet.org fondée par Yann Arthus-Bertrand. Sur le
terrain, l’opérateur sera le WWF et ce projet concernera une superficie
de 500000 hectares. Pour Yann Arthus-Bertrand qui a félicité le
président d’Air France, Jean-
Cyril Spinetta, il s’agit tout simplement de la plus grosse opération
jamais réalisée par une société privée pour la défense de
l’environnement. «Vous pouvez être fier de votre entreprise», avait
commenté le célèbre photographe.