Nombreux saccordent à le dire : 2012 naura pas été une année brillante. La pression ne cesse daugmenter sur tous les acteurs de la branche des voyages. Si les compagnies aériennes sont bien entendu en première ligne, principalement en raison de leurs coûts énormes, les voyagistes ne sont pas à labri.
Pourtant, en ce début 2013, le bilan reste rassurant, du moins en termes demplois. La réduction des effectifs na pu être évitée, elle reste cependant moindre que ce que lon aurait pu craindre. Bonne surprise : certains ont même augmenté leurs effectifs. Cest le cas de TUI Suisse, de Knecht ou encore de Globetrotter.
Mieux encore, les prémices de 2013 sont plutôt réjouissantes, avec pour les trois grands un départ positif, au-dessus des résultats de lannée écoulée. Il serait néanmoins présomptueux de crier victoire. Tous le savent très bien et affichent dailleurs une certaine retenue, et une grande prudence.
Déjà à lhorizon pointent des nuages peu réjouissants. American Express annonce de lourdes suppressions demplois, précisément dans son secteur des voyages daffaires. Bien sûr, le secteur du Business Travel na jamais été réputé pour sa stabilité, les contrats venant et allant de manière aléatoire.
En effet, si American Express prévoit un tel démantèlement, cest principalement en raison du développement des technologies mobiles. Au final, celles-ci savèrent encore plus dévastatrices que ne le paraissait Internet lors de son arrivée dans les voyages. Et le secteur des voyages daffaires risque de ne pas être le seul à souffrir.
Wikipedia devrait bientôt disposer dun guide de voyage mondial, créé à laide dinternautes bénévoles, désireux de faire partager leurs expériences à la communauté mondiale. Un outil qui risque vraisemblablement de toucher de plein fouet les éditeurs de guides de voyages. Lapparente accalmie du début de cette année pourrait bien annoncer une prochaine tempête.
Cédric Diserens