La stratégie définie en haut lieu est claire: Swiss fait de Genève son deuxième nud après Zurich. Le positionnement dun nouvel Airbus A319 permet à la compagnie de traduire dans les faits sa volonté de se développer à lAéroport International de Genève (AIG).
Actuellement, Swiss dessert 23 destinations au départ de lAIG, dont dix opérées par des appareils de sa propre flotte. Lan prochain, Bucarest (trois fois par semaine), Rome (quotidien) et Palma de Majorque (opérations saisonnières le samedi et dimanche des mois dété) enrichiront loffre de la compagnie. Enfin, le nouvel A319 basé à Genève permettra à Swiss de passer à deux vols par jour entre Genève et Moscou, axe porteur sil en est.
«Sous réserve dautorisation gouvernementale, ce deuxième vol sur Moscou, avec nightstop dans la capitale russe, offre aux deux marchés des départs matin et soir. Cet essor répond au besoin dun marché en plein boom», explique Ivan Haralambof, directeur de la compagnie en Suisse romande.
Le nouvel A319 «genevois» offre également dintéressantes perspectives sur dautres axes: ainsi, Bucarest bénéficiera de trois vols hebdomadaires assurés par cet appareil, en alternance avec Valence. Rome sy ajoute, avec un service quotidien entre lAIG et Fiumicino.
«Dans lhoraire mis en place, il nous restait une fenêtre pour une courte distance en matinée. Paris et Nice ont été éliminés pour dévidentes raisons: dans les deux cas, un vol par jour ne tiendrait pas la route. Milan est devenu une destination ferroviaire et souffre de problème de brouillard en hiver. Madrid est déjà desservi quatre fois par Iberia et deux fois par EasyJet. Quant à Berlin, son marché nest pas aussi élastique quon le pense parfois. Nous avons donc jeté notre dévolu sur Rome Fiumicino, beaucoup plus apprécié que Ciampino; cest une destination sans risque que nous avions dû abandonner lorsquil sagissait de renouer avec les chiffres noirs. Nous avions cette opportunité et lavons saisie. Mais il ne sagit pas dune attaque dirigée contre des compagnies concurrentes», poursuit Ivan Haralambof.
Dominique Sudan