Bénéfice record pour l’AIG qui «efface» le T2 dédié au Low Cost (Edition 2007-22)

Alors que 2006 s’en approche, le cap des dix millions de passagers à Genève sera passé en 2007 sans besoin de terminal Low Cost qui n’est plus une priorité.

Ouvert en 1968 avec une capacité estimée à 5 millions de passagers par an, l’Aéroport International de Genève (AIG) a doublé la mise en 2006 puisque François Longchamp, Conseiller d’Etat et Président du conseil d’administration de l’AIG, et Robert Deillon, directeur général, ont annoncé un record absolu de fréquentation avec, très exactement, 9962987 passagers l’an dernier, soit une augmentation de 5,9%, légèrement supérieure à la moyenne mondiale (5%).

Ce nouveau record profite aux recettes puisque le chiffre d’affaires a dépassé les 258 millions pour un bénéfice net en hausse de 30,5% à  38,7 millions. EasyJet pèse 32,6% des parts de marché, devant Swiss (11,7%), British Airways (8,7%), Air France (8,3%) et Lufthansa (6,8%). Au niveau des alliances, Star Alliance est le numéro 1 (24,7%), devant Skyteam (16,2%) et Oneworld (12,8%). «En 2006, notre aéroport a desservi 118 destinations dont 23 intercontinentales, se réjouit Robert Deillon, directeur général de l’AIG. En parts de trafic par destination, le Royaume-Uni est largement en tête avec près de 2,5 millions de passagers devant la France (1,3 million), l’Espagne (près d’un million) et l’Allemagne (748000).»

Mais ce qui réjouit le plus Robert Deillon, c’est de savoir que 2007 sera sans doute une année encore meilleure. «Tout laisse penser que nous passerons le cap des dix millions de passagers. Les premiers résultats (janvier-avril) sont en hausse de 7,1% par rapport à 2006. Les compagnies ont souvent mis davantage de fréquences avec des avions de plus grande capacité encore mieux remplis. De plus, nous avons de nouvelles lignes comme Catane, Dubrovnik, Naples, Oslo, sans oublier les quatre vols hebdomadaires Doha–Genève–New York.»
L’AIG a décidé une grande politique de travaux et de rénovation dans son plan directeur 2007–2015.» Ce projet d’adaptation des infrastructures améliorera la fluidité et le confort des passagers, souligne Robert Deillon. Il entend répondre à la croissance du trafic aérien comme à l’intégration
des contraintes «One-Stop Security» et «Schengen».

Quid du projet T2, le terminal Low Cost réclamé à l’époque par EasyJet et attaqué par Air France? «Nous ne sommes plus dans le même cas de figure. Notre priorité est donc le projet T1+, d’un coût de 62 millions de francs. Cela concerne l’extension de l’aérogare côté ville, avec transformation de la galerie marchande et la création de nouveaux restaurants. Surtout, tout sera plus fluide.» L’intégration des contraintes Schengen n’entraînera pas de suppression du secteur France comme l’AIG l’avait imaginé un moment puisque Schengen concerne la libre circulation des personnes et non des marchandises.

Alain Bossu