Ouvert en 1968 avec une capacité estimée à 5 millions de passagers par an, lAéroport International de Genève (AIG) a doublé la mise en 2006 puisque François Longchamp, Conseiller dEtat et Président du conseil dadministration de lAIG, et Robert Deillon, directeur général, ont annoncé un record absolu de fréquentation avec, très exactement, 9962987 passagers lan dernier, soit une augmentation de 5,9%, légèrement supérieure à la moyenne mondiale (5%).
Ce nouveau record profite aux recettes puisque le chiffre daffaires a dépassé les 258 millions pour un bénéfice net en hausse de 30,5% à 38,7 millions. EasyJet pèse 32,6% des parts de marché, devant Swiss (11,7%), British Airways (8,7%), Air France (8,3%) et Lufthansa (6,8%). Au niveau des alliances, Star Alliance est le numéro 1 (24,7%), devant Skyteam (16,2%) et Oneworld (12,8%). «En 2006, notre aéroport a desservi 118 destinations dont 23 intercontinentales, se réjouit Robert Deillon, directeur général de lAIG. En parts de trafic par destination, le Royaume-Uni est largement en tête avec près de 2,5 millions de passagers devant la France (1,3 million), lEspagne (près dun million) et lAllemagne (748000).»
Mais ce qui réjouit le plus Robert Deillon, cest de savoir que 2007 sera sans doute une année encore meilleure. «Tout laisse penser que nous passerons le cap des dix millions de passagers. Les premiers résultats (janvier-avril) sont en hausse de 7,1% par rapport à 2006. Les compagnies ont souvent mis davantage de fréquences avec des avions de plus grande capacité encore mieux remplis. De plus, nous avons de nouvelles lignes comme Catane, Dubrovnik, Naples, Oslo, sans oublier les quatre vols hebdomadaires DohaGenèveNew York.»
LAIG a décidé une grande politique de travaux et de rénovation dans son plan directeur 20072015.» Ce projet dadaptation des infrastructures améliorera la fluidité et le confort des passagers, souligne Robert Deillon. Il entend répondre à la croissance du trafic aérien comme à lintégration
des contraintes «One-Stop Security» et «Schengen».
Quid du projet T2, le terminal Low Cost réclamé à lépoque par EasyJet et attaqué par Air France? «Nous ne sommes plus dans le même cas de figure. Notre priorité est donc le projet T1+, dun coût de 62 millions de francs. Cela concerne lextension de laérogare côté ville, avec transformation de la galerie marchande et la création de nouveaux restaurants. Surtout, tout sera plus fluide.» Lintégration des contraintes Schengen nentraînera pas de suppression du secteur France comme lAIG lavait imaginé un moment puisque Schengen concerne la libre circulation des personnes et non des marchandises.
Alain Bossu