Lidée séduit et certains voient en la période de transition qui sapproche une occasion de la mettre en pratique. Philippe Haussauer (Zénith Voyages): «Ce serait utile, mais cela nécessiterait de trouver les gens pour le faire. La future réorganisation avec les régions serait une bonne occasion de tout remettre à plat et de mettre en place des représentants pour les détaillants.»
Laspect représentatif dune unité est important pour Marguerite Volet (TPA): «Cela permettrait davoir une meilleure représentation à la FSAV. Si lon arrive à réunir toutes les associations déjà formées et à créer une véritable union des détaillants, alors non seulement on améliorera notre efficacité, mais également notre image.»
Cependant, tout le monde nest pas aussi optimiste. Serge Chabbey (Charter Voyages) se dit plus dubitatif: «Sur le principe, ce groupe de travail est une bonne chose. Mais la difficulté vient de la réalité du marché: les intérêts sont divers et le paysage des détaillants est tellement disparate quil est impossible darriver à mettre tout le monde daccord.»
En tant que président de lAssociation genevoise des agences de voyages (AGAV), Serge Bacher dit observer une tendance positive: «Du côté de nos membres, il y a une demande pour un tel groupe et les gens sont prêts à se mobiliser.» Une opinion que partage Pascal Capt, président de lAssociation des agences de voyages du canton de Neuchâtel (AAVN): «Il est important que ce groupe soit actif, car il a sa raison dêtre. Il faut trouver les bonnes personnes et sassurer quil y aura le panachage nécessaire pour être représentatif.»
Cette nécessité dêtre représentatif, Gilbert Barbey, président de lAssociation vaudoise des agences de voyages (AVAV), la souligne également: «La FSAV est une entité où toutes les facettes des voyages sont représentées, quil sagisse des TOs, des détaillants ou des compagnies aériennes. Pour aller de lavant dans le cadre dun tel groupe de travail, lensemble du paysage romand se doit dêtre représenté.»
Si lentente sur le principe règne, la question de la faisabilité est perçue différemment. Dominique Evéquoz, président de lAssociation des agences de voyages du canton du Valais (AAVV), remarque: «Certes, la voix des retailers serait mieux perçue avec un groupe de travail dédié. Cependant, les associations parallèles sont de meilleurs défenseurs. De plus, fédérer les groupements peut savérer difficile.» Les associations parallèles, Dominique Muller (Cap Sud et Le Pool), sy réfère également: «Cela aurait dû être fait depuis longtemps. De la sorte, on aurait peut-être évité la création de multiples groupements tiers qui aujourdhui sont plus proches et peuvent réagir plus vite.»
La volonté de création dun groupe ne fait pas tout. Jacques Lathion (Lathion Voyages) sinterroge: «Tout dabord, il faudrait des gens qui se mouillent. Mais à mon sens, le vrai problème tient dans la question: de quoi voudrions-nous débattre? Quel problème ce groupe devrait-il régler ? Des groupements plus ou moins régionaux du type AVP sur Genève, APR pour la Suisse romande ou encore TTS en Suisse alémanique, se chargent déjà de mettre en place les discussions nécessaires et de régler les problèmes.»
Cédric Diserens
«Le système actuel suffit»
Certains ne pensent pas quil est nécessaire de réactiver un groupe de travail supplémentaire. David Léchot (Indalo Space): «Je pense quà lavenir, avec les sections cantonales ou régionales, les agences de voyages indépendantes seront quand même représentées.»
Pour sa part, Jacques Grosjean (Delta Voyages), remarque lefficacité actuelle du système en place: «Nous avons trois représentants de la Suisse romande qui sont issus du retailing (dont deux de lAVP) et je leur fait entièrement confiance de bien nous représenter et de faire valoir les meilleurs moyens pour se faire entendre face au poids des grands.»
CD