Haralambof: «Swiss ne pénalise pas les TOs sur l’Asie» (Edition 2007-35)

En pleine ouverture de la saison d’hiver, les TOs spécialisés sur l’Asie se disent lésés par Swiss: selon eux, les vols d’apport pour Zurich avec continuation sur une compagnie asiatique (Thai, Singapore Airlines) sont invendables, car il arrive que des sièges confirmés soient annulés (Wettstein). D’autres producteurs reprochent à Swiss de n’ouvrir des sièges que

En pleine ouverture de la saison d’hiver, les TOs spécialisés sur l’Asie se disent lésés par Swiss: selon eux, les vols d’apport pour Zurich avec continuation sur une compagnie asiatique (Thai, Singapore Airlines) sont invendables, car il arrive que des sièges confirmés soient annulés (Wettstein). D’autres producteurs reprochent à Swiss de n’ouvrir des sièges que sur des vols tôt le matin et d’obliger ainsi le pax en transit à perdre son temps à Zurich. En Suisse romande, les TOs spécialisés mettent donc l’accent sur Etihad Airways pour Bangkok et Qatar Airways à destination de Bali et Singapour, deux compagnies avec lesquelles Swiss a précisément annulé le SPA (Special Prorate Agreement).

Directeur de Swiss à Genève, Ivan Haralambof tient pourtant à remettre l’église au milieu du village: «L’annulation du SPA avec ces compagnies est une décision d’ordre stratégique: ce ne sont pas des partenaires mais des concurrents sur certaines destinations phares. Pourquoi Swiss aiderait-elle Qatar Airways à remplir son Genève-Newark alors qu’elle vole elle-même entre Zurich et l’aéroport new-yorkais? La même question se pose pour les vols Etihad sur Bangkok. De plus, je sais mal la politique tarifaire de ces compagnies, en particulier Qatar Airways. On frise le dumping en parlant de prix d’appels valables jusqu’au 31 mars 2008.»

Sur l’Asie, Ivan Haralambof précise qu’il faut tenir compte du pricing et du revenue management. «Nos vols Genève-Zurich sont parfois saturés, c’est vrai. Mais il faut savoir que nous accordons la priorité aux passagers locaux pour Zurich ou pour une autre destination de Swiss. Il arrive donc que les TOs ne trouvent pas ce qu’ils recherchent dans la classe de réservation correspondant aux vols d’apport vers Zurich. Je crois surtout que les TOs sont d’abord aux arguments de nos concurrents du golfe: les prix, la disponibilité en raison d’un nombre élevé de sièges et la palette de destinations asiatiques que nous n’avons pas.»

Précisant au passage que le Leisure est en hausse en Suisse romande, Ivan Haralambof ajoute qu’un SPA existe entre Swiss et Thai Airways, que ces vols sont en codeshare et que le programme Miles & More permet au client d’accumuler des miles avec les deux compagnies. «Toutefois, je reconnais notre ‘ticketing deadline’ est peut-être trop serré. L’agent de voyages peine à boucler son dossier avant l’annulation du billet.»   

DS