Jerrycan: la cote en agences (Edition 2006-36)

Le spécialiste de l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine consolide sa position grâce à une politique de distribution exclusivement axée sur les agences.

Durant le mois d’août, Jerrycan Voyages a enregistré un chiffre d’affaires record auprès des agences de voyages. Bruno Walker ne livre pas de chiffres, mais il est catégorique: jamais les affaires n’ont été aussi bonnes. «Les revendeurs réalisent 80% de nos ventes et ce pourcentage va en grandissant, explique le directeur commercial. C’est le fruit d’une politique de distribution exclusivement axée sur les agences.»

Selon lui, la tactique visant à ne pas court-circuiter le réseau a payé. «Non seulement 98% de nos actions marketing sont destinées à nos partenaires de la branche, mais nous redirigeons aussi systématiquement vers leurs agences les clients qui s’adressent à nous. Cette loyauté est appréciée, elle est la preuve que nous ne tenons pas un double discours.»
Par ailleurs, le TO propose un barème de commissionnement attractif qui peut se monter jusqu’à 15% en fonction du chiffre d’affaires et de l’intérêt qu’a l’agence de pousser le produit Jerrycan. Ce taux est d’autant plus attractif qu’il s’applique à des arrangements haut de gamme, dont la plupart sont des itinéraires individuels à la carte.
«Notre autre atout est la connaissance parfaite des produits que nous programmons. Les personnes qui répondent au téléphone sont celles qui ont conçu les brochures, elles se rendent sur place aussi souvent qu’elles le peuvent. Autant Marina Tesi (Amérique latine) que Raymond Imperiali (Asie) et Frédérique Tanner (Afrique) savent de surcroît communiquer leur enthousiasme. Ce qui n’est pas sans créer parfois des discussions enflammées au sein de notre équipe, quand chacun défend son continent bec et ongles», sourit Bruno Walker.

La stratégie de Jerrycan inclut également de fréquents voyages d’étude. But de l’opération: faire vivre aux agences ce que le client va vivre, c’est-à-dire se concentrer sur la destination plutôt que sur les hôtels. Le prochain aura lieu au Japon et empruntera l’itinéraire classique de la brochure, de Tokyo
à Kyoto en passant par les Alpes japonaises (Takayama et Shirakawago) et Kanazawa.
«Il s’agit pour nous d’un investissement important, mais nous sommes d’avis que c’est en se rendant sur place en compagnie de nos partenaires que nous pouvons leur expliquer au mieux notre philosophie. L’impact émotionnel et relationnel d’une telle opération est incomparable.»

Patrick Claudet

Nouvelle brochure Afrique

C’est au TTW que Frédérique Tanner, Product Manager Afrique, présentera sa nouvelle brochure. Valable deux ans, elle inclura sur 76 pages, contre 58 précédemment, une dizaine de destinations dont une nouveauté, le Mozambique et ses plages idylliques. «Cette destination nous permettra de répondre à ceux qui souhaitent prolonger leur séjour avec une extension balnéaire – l’offre en Afrique du Sud est par trop limitée. Nos séjours sont combinables avec un safari dans le parc Kruger grâce aux vols directs entre Nelspruit en Afrique du Sud et Villanculos au Mozambique.» L’Ouganda fait aussi partie des nouveaux venus. Selon Frédérique Tanner, on s’y rend avant tout pour les gorilles de montagne et le sanctuaire des chimpanzés sur l’île de Gamba, près de Entebbe. Un module permet également de se rendre aux chutes du Nil. «Par ailleurs, en Afrique du Sud, nous avons inclus de nouvelles réserves privées près de Port Elizabeth et Durban, ainsi qu’un hébergement en guesthouse tenu par des Suisses au nord du parc Kruger.»    

PC

Asie et Amérique latine en progression 

L’Asie reste une valeur sûre chez Jerrycan. Basé une partie de l’année au Myanmar, Raymond Imperiali, Managing Director, se réjouit de ce que «sa» destination figure au même titre que l’Inde et la Chine parmi les plus prisées. «Le Myanmar est incontournable, c’est l’Asie du Sud-Est, la vraie. A chaque fois que l’un de nos clients s’y rend, la magie opère et dès son retour il fait la promesse d’y retourner. L’un de mes coups de cœur est le Triangle d’Or, cette région transfrontalière où l’on part à la rencontre des indigènes, de leur culture et de leurs traditions. L’échange est fort, les rencontres intenses.»
Toujours en Asie, Emmanuelle Pythoud, Product Manager, indique que les deux destinations lancées l’an dernier, le Japon et le Bhoutan, ont bien démarré. «Elles restent difficiles à vendre mais l’intérêt va croissant. Dans les deux cas, nous répondons volontiers à toutes les questions que peuvent se poser les agents.»
De son côté, Marina Tesi, Managing Director, confirme que l’Amérique latine demeure la destination numéro un de Jerrycan en termes de chiffre d’affaires. «L’Argentine arrive en tête, la demande ne cesse de croître, et ce malgré l’augmentation régulière des arrangements terrestres (+20% par année en moyenne) et la hausse des tarifs des vols internes. Côté tendances, nous constatons un regain d’intérêt pour le Chili, visité seul ou en combinaison avec l’Argentine.»
Autre source de satisfaction: les deux voyages organisés l’hiver prochain en Patagonie avec le photographe-conférencier Jean Pichon affichent d’ores et déjà complet. «D’une manière générale, nous avons constaté que les réservations nous sont parvenues très tôt cette année. Pour la Patagonie, la période de novembre est particulièrement prisée mais il faut rappeler qu’on peut s’y rendre jusqu’en mars.»

PC