Les anciens grands actionnaires de Swiss International Air Lines
toucheront ces prochains jours la contre-valeur financière de leurs
options sur différence de rendement (outperformance option). Ils
toucheront près de 269 millions de francs suisses (172 millions
deuros) en contrepartie de la cession de leurs anciens titres Swiss.
Le montant a été calculé sur la base de la performance boursière de
laction Lufthansa comparée à un panier de titres de transporteurs
concurrents (British Airways, Air France/KLM, Iberia). Au terme de la
période de référence, laction Lufthansa a enregistré une performance
de 44,67 pour cent supérieure à ce panier de valeurs. Cette évolution
favorable est largement due au redéploiement stratégique réussi de
Swiss. Le paiement met officiellement un terme à la transaction
annoncée il y a trois ans.
En incluant les quelque 70 millions de francs suisses (environ 45
millions deuros) payés par Lufthansa en 2005 pour acquérir environ 15
pour cent du capital-actions de Swiss, le prix de rachat total de Swiss
sélève à 339 millions de francs suisses (environ 217 millions deuros).
Bien que placée aux côtés de Lufthansa, Swiss conserve son identité et
reste Swiss. A ce titre, la compagnie conserve sa mission statutaire de
lien aérien entre la Suisse et le monde. «Lenvol de Swiss prouve que
les grands actionnaires ont pris la bonne décision il y a trois ans,
indique Christoph Franz, CEO de Swiss. Cette croissance aurait été
impossible sans lintégration de Swiss au sein du groupe Lufthansa. Il
y a trois ans, Lufthansa prévoyait de fournir deux appareils
long-courriers supplémentaires à Swiss. Or les besoins ont dépassé
toutes les prévisions: cinq avions long-courriers et sept appareils
moyen-courriers sont déjà venus renforcer la flotte. Rien quen 2007,
les effectifs de Swiss ont augmenté denviron 10 pour cent. Lexpansion
du parc aérien et son renouvellement représentent des investissements
de plusieurs milliards de francs suisses.»
Lascension continue de Swiss est illustrée depuis lannonce de
lintégration par dautres chiffres encore. Aujourdhui, la compagnie
aérienne helvétique transporte plus de 12 millions de passagers, soit
un tiers de plus quil y a trois ans. Le coefficient doccupation des
avions sest amélioré de cinq points de pourcentage pour dépasser les
80 pour cent. La demande a quant à elle progressé nettement plus
rapidement que loffre de sièges-kilomètres (en hausse de 14 pour cent).
Après des années de restructuration, les liaisons proposées des
aéroports de Bâle, Genève et Zurich se sont sensiblement multipliées.
La fréquence des vols intercontinentaux a été optimisée en vue, si
possible, dune desserte quotidienne, et le vaste réseau élargi à deux
nouvelles destinations: Delhi et, à partir du 9 mai, Shanghai. Dès
lentrée en vigueur de lhoraire dété, Swiss ajoutera en desserte
directe de Zurich les villes de Saint-Pétersbourg, Florence et Sofia.
En février, Swiss a enregistré un taux de remplissage haut et stable
(66,8% sur le trafic européen et 78,5% sur lintercontinental), ainsi
quune hausse du nombre de passagers (938174 passagers sur les vols de
ligne, soit 13,8% daugmentation).
Cédric Diserens
Une situation où tous sont gagnants
Wolfgang Mayrhuber, président de la direction de Lufthansa, observe:
«Swiss repose aujourdhui sur de solides bases financières et se
positionne clairement comme un transporteur aérien de qualité.
Lengagement résolu de ses dirigeants et le formidable travail déquipe
de ses collaborateurs sont la clé de cette réussite. Le partenariat
entre Swiss et Lufthansa profite à tous: aux clients, aux actionnaires,
à Swiss et à ses collaborateurs ainsi quévidemment à la place
économique suisse, et notamment la plate-forme
zurichoise.»
CD