La ligne des Carpates offrira au moins un TGV de plus à Genève (Edition 2007-14)

L’arrivée du TGV Est ne devrait pas avoir de répercussions négatives en Suisse romande. Genève bénéficiera même d’au moins une fréquence supplémentaire.

La Suisse a été le premier pays à bénéficier du développement international du TGV et l’arrivée du TGV Est européen, à partir du juin, ne passe pas inaperçue. Zurich sera désormais à 4h30 de Paris (et 4h à partir de 2012). Mais le trafic entre la France et la Suisse romande est également concerné par les nouveautés ferroviaires, d’une part en raison d’un basculement d’une partie de la clientèle sur Bâle et, d’autre part, des nouvelles lignes qui vont réduire les temps de parcours.

Si Lyria a déjà fermé son bureau de Lausanne pour s’installer à Bâle d’où Thierry Mueller – qui travaille depuis deux ans à Paris sur le projet Lyria 2 – dirigera le marché suisse à partir du 1er juillet, il n’est pas envisagé de n’éclairer à l’avenir que les lignes du TGV Est. «Il n’y aura pas de réduction en Suisse romande, bien au contraire, insiste Thierry Mueller. Sur les lignes actuelles, rien ne change pour ce qui concerne Genève et Lausanne. Lorsque la ligne du Haut-Bugey (dite des Carpates en langage cheminot), sera ouverte en 2009, nous gagnerons une demi-heure entre Genève et Paris et nous ouvrirons au minimum une fréquence supplémentaire, peut-être deux (sept actuellement). Pour ce qui concerne Lausanne, ça marche bien avec quatre liaisons quotidiennes, auxquelles s’ajoute une cinquième le vendredi et le dimanche, sans parler des TGV Neige. Lorsque le TGV Est entrera en service, nous supprimerons le trajet entre Berne et Zurich qui n’aura plus de raison d’être, mais les TGV iront jusqu’à Berne.»

Qu’en sera-t-il après la mise en service du futur tracé Rhin-Rhône, actuellement en préparation avec la section Delle-Belfort et la construction de la nouvelle gare de Méroux TGV (Belfort-Montbéliard), puisqu’il y aura un basculement de clientèle qui accentuera celui déjà prévu avec le TGV Est? «Cette nouvelle liaison mettra Bâle à 3 heures de Paris via Dijon, avec arrivée en gare de Lyon. Plusieurs hypothèses sont possibles selon les basculements de clientèle auxquels nous serons confrontés en 2012. Nous devrions maintenir la
ligne sur Neuchâtel mais revoir la desserte Neuchâtel–Berne, puisque la ville de Berne sera plus vite desservie par Bâle.» Différentes options peuvent aussi être envisagées selon l’augmentation ou la baisse de clientèle à Neuchâtel, dont une correspondance à partir de Frasne (frontière).

Alain Bossu

Lausanne et Berne en hausse

Pour Christian Rossi, il n’est pas question de toucher aux lignes au départ de Lausanne ou de Berne.
«Pour 2006, nous avons enregistré des hausses de 7% au départ de Lausanne, 8% au départ de Vallorbe et 13% au départ de Berne, nous n’allons donc pas renoncer à ce trafic et nous devrions même le renforcer.»   

CD