La réduction du délai de paiement du BSP doit être un choix (Edition 2007-19)

Pour la FSAV, les agences doivent pouvoir choisir la réduction du délai de paiement, avec une contrepartie pour celles qui opteront pour un délai court.

Le BSP analyse la possibilité de réduire le délai de paiement. Cette décision, qui s’appliquerait à l’ensemble de l’Europe, va créer de nouvelles contraintes et de nouvelles charges pour les agences de voyages. «Régler le BSP tous les quinze jours ou même toutes les semaines va entraîner une surcharge de travail pour les agences», remarque Walter Kunz, président de la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV).

En matière de liquidités, le problème est moindre car beaucoup d’agences demandent déjà le paiement avant l’émission du billet. Pour Jacques Lathion, président des Agences privées romandes (APR), «le BSP pourrait se faire toutes les semaines. Cela ne devrait pas être un problème dans la mesure où le produit de la vente
d’un billet d’avion n’appartient pas à l’agence. Nous ne sommes qu’un intermédiaire et il s’agit d’un passif. Il suffit d’encaisser avant l’émission du billet pour éviter tout problème.» Les agences qui ne fonctionnent pas encore selon ce modèle auraient donc pour tâche d’expliquer cette décision à la clientèle, comme ce fut le cas pour la commission zéro.

Quant au cas du Business Travel, soit les grands groupes peuvent offrir aux clients d’assumer les montants pendant une, deux, voire trois semaines, permettant ainsi au règlement de s’effectuer de manière mensuelle pour le client. Seules les petites agences offrant un service mixte risquent de devoir s’adapter.

Olivier Emch, président des Agences de voyages privées (AVP) reconnaît la faisabilité de ce projet. «Il est certainement possible de passer à un règlement tous les quinze jours, mais c’est encore une contrainte supplémentaire! Dans le cas des voyages d’affaires, les clients paient déjà à 90% avec leur carte de crédit, parce que nous ne serions pas en mesure d’assurer leur trésorerie. Néanmoins, cela signifie qu’il reste 10%, et cela représente un montant important.»

Du côté de la FSAV, la discussion est ouverte. «C’est une chose qui serait réalisable, mais nous ne voulons par que IATA impose cela sans contrepartie, indique Walter Kunz. Cela doit être un échange de type bilatéral. Les agences doivent pouvoir choisir de rester à un règlement mensuel ou de passer à un règlement plus rapproché. Dans ce cas, une contrepartie doit être offerte, comme la réduction de la garantie de l’agence.» IATA cherche donc à passer à un règlement hebdomadaire. «Une agence qui ouvre aujourd’hui n’a pas le choix et doit régler le BSP de manière hebdomadaire.»

Cédric Diserens

Déjà une réalité pour les membres de TPA

«Pour la plupart de nos membres, le règlement hebdomadaire est déjà une réalité, indique Marguerite Volet, présidente de Travel Professionals Association (TPA). Sur le principe, c’est une bonne chose pour les agences, car le règlement hebdomadaire permet d’être à jour et offre un excellent suivi. Toutefois, il faut que ce délai soit respecté dans les deux sens. Dans le cas contraire, il sera difficile de demander au client de payer immédiatement, alors le règlement de son remboursement prend des jours, voire des semaines. Au final, cela ne devrait pas être un problème si l’on adapte sa façon de travailler et que l’on prend le temps d’informer la clientèle.»   

CD