Le LSV est pratique, mais à double tranchant (Edition 2008-29)

Le cas rencontré par IATA et Croisitour est rare, mais pas inexistant. Les fournisseurs tels que les tour-opérateurs utilisent et demandent l’usage de cet outil. Du côté des agences, personne ne songerait à revenir en arrière. Elisabeth Mô, directrice d’Intervoyages à Villeneuve: «Nous sommes parfaitement heureux que cette formule existe, elle nous économise beaucoup de

Le cas rencontré par IATA et Croisitour est rare, mais pas inexistant.
Les fournisseurs tels que les tour-opérateurs utilisent et demandent
l’usage de cet outil. Du côté des agences, personne ne songerait à
revenir en arrière. Elisabeth Mô, directrice d’Intervoyages à
Villeneuve: «Nous sommes parfaitement heureux que cette formule existe,
elle nous économise beaucoup de temps précieux.»
Pour Alizé Voyages à Payerne, Alain Gerber observe: «Pour une petite
structure comme la nôtre le LSV est très pratique.» Du côté d’ITECE à
Genève, Roland Veuve souligne: «Ce système est devenu indispensable et
facilite grandement la comptabilité.»

Si tous s’accordent à dire que la formule est pratique, nombreux sont
ceux qui s’interrogent sur les risques que comporte la formule.
Jean-Louis Bapst, directeur de Vos Voyages à Lausanne indique: «Le
débit direct (BDD ou LSV) est effectivement un procédé des plus
dangereux. Ceci revient à signer un chèque en blanc à nos fournisseurs.
Nous sommes pieds et poings liés étant donné que la plupart des ‹débits
directs› ne peuvent pas être contestés (selon le désir des TOs).»

Du côté d’Estavayer-le-Lac, Marie Joelle Pythoud Siegrist, responsable
de Dhakini Travels précise: «Nous avons eu un cas où un tour-opérateur
nous a débité deux fois pour un montant de 25000 francs. Il s’agissait
d’un LSV qui avait passé deux fois. La somme nous a été remboursée
environ deux semaines plus tard. Parfois c’est très ennuyeux, car à la
réception de l’avis de débit nous constatons des erreurs, mais on ne
peut rien changer. Cependant, c’est un cas rare.»

Outre la confiance entre les partenaires, la seule alternative pour se
prémunir d’un problème technique consiste en l’utilisation du débit
direct contestable, déjà appliqué par certains tour-opérateurs en
Suisse. En conclusion, Jean-Louis Bapst résume la situation: «Il est
vrai que les débits directs facilitent grandement la partie
administrative et je pense qu’il serait difficile de faire un retour en
arrière. Par contre, tous les débits directs devraient pouvoir être
contestés.»   

CD