«Le TTW devrait rester romand» (Edition 2007-32)

Kurt Wipraechtiger a été mandaté pour évaluer l’endroit le plus approprié pour les éditions du TTW de 2009 à 2011.

Kurt Wipraechtiger, le TTW annonçait en début d’année l’évaluation de l’endroit le plus approprié pour la future tenue du salon. Où en êtes-vous?

C’est correct. Nous, c’est-à-dire TTW Management AG, avons lancé une mise au concours du lieu, d’entente avec TTW SA car le contrat existant avec Montreux court encore jusqu’en 2008. Notre objectif consiste à trouver l’endroit le plus approprié pour le TTW à partir de l’édition 2009, et à conclure un accord portant sur une nouvelle période de trois ans, soit jusqu’en 2011. Dans une première phase, nous avons procédé à l’évaluation de huit endroits. Actuellement, seules quatre villes demeurent en course.

Quels sont les endroits retenus?

Actuellement, nous analysons en profondeur toutes les données complémentaires propres à Berne, Genève, Lausanne et Montreux. En revanche, Bâle, Fribourg, Lucerne et Zurich ont été abandonnés  – la qualité de ces centres d’exposition n’est par contre pas en cause mais différents aspects importants pour l’organisation du TTW nous ont amenés à écarter ces villes.

Qui poursuit cette étude?

TTW Management AG – l’actionnariat de la société d’exploitation est détenue par TTW SA, Olma Messen et Primus Verlag – m’a mandaté pour réunir toutes les informations nécessaires. Il s’agit là d’un travail de longue haleine et le fait d’avoir quitté au printemps mon poste à plein temps chez Hotelplan pour ne travailler que sur une base de mandat auprès de mon ancien employeur me donne le temps nécessaire à cette analyse. Je présenterai les résultats de l’analyse à TTW Management et la décision sera prise en collaboration avec TTW SA.

Est-ce qu’il serait réellement possible de transférer le TTW de Suisse romande en Suisse alémanique?

Il est de notoriété publique que le TTW a été lancé en Suisse romande et que la Suisse romande est aujourd’hui encore très intéressée à ce salon destiné à l’ensemble du pays. De plus, les associations régionales romandes d’agences de voyages détiennent la majorité des  actions de TTW SA. Enfin, un quart voire un tiers des visiteurs provient de Suisse romande.
Au début, l’organisation du TTW était contractuellement liée à Montreux. Dans un deuxième contrat liant TTW SA, société détentrice des droits du TTW, et TTW Management AG, la société d’exploitation, ce passage a été modifié en «une tenue du salon en Suisse romande». Au printemps dernier, l’annonce de notre évaluation a suscité quelques émotions, particulièrement en Suisse romande. Il nous a été signalé par courrier d’appréhender le TTW dans une réflexion nationale et de le maintenir en Suisse romande, loyauté oblige.

Quel est votre sentiment personnel?

Personnellement, je peux m’identifier à cette requête. Je suis parfaitement en mesure de comprendre les arguments des Romands, étant moi-même président de l’URAV. Je crois également que les Alémaniques tolèrent ou acceptent plus volontiers un déplacement en Suisse romande que l’inverse.
Pourquoi ne pas procéder à une enquête au sein de la branche?
Théoriquement c’est le cas. Nous sommes en contact permanent avec les exposants et les visiteurs dont les remarques sont très importantes. Mais nous avons décidé de renoncer à une plus grande enquête au sein de la branche. Le choix d’un endroit pour la tenue d’un salon est beaucoup trop complexe pour être débattu publiquement et de façon émotionnelle. Il est clair que chacun a le droit de se forger sa propre opinion; mais pour être en mesure de décider, il est impératif de connaître toutes les conditions cadres, et ce jusqu’au dernier détail. 

Pourquoi remettez-vous Montreux en question?

Ce n’est pas juste de prétendre que, d’une façon générale, nous remettons Montreux en question. Il ne fait aucun doute que la ville de Montreux a été un très bon hôte pendant plus de 30 ans. Le TTW a beaucoup profité de Montreux et l’inverse est également vrai. Dans l’ensemble de l’industrie du voyage, Montreux reste très apprécié par de nombreux dirigeants de haut niveau; l’atmosphère positive et les déplacements très courts, y compris sur place, sont régulièrement considérés comme de réels avantages. Mais d’autres points sont moins positifs, comme la configuration des halles, qui ne sont pas initialement prévues pour un salon du style du TTW. Nous restons bien sûr en contact avec Montreux; toute la ville est consciente de la signification du TTW et entreprend énormément pour le conserver à Montreux.

Quand communiquerez-vous l’endroit retenu pour les TTW dès 2009?

Il est prévu de le communiquer pendant le prochain TTW. Il est important que les exposants sachent dans quelle direction ira leur planification. Et TTW Management AG en est pleinement conscient. Nous avons bon espoir de disposer de tous les éléments de décision dans les semaines qui restent.

Urs Hirt / Dominique Sudan