Lagitation qui anime lEgypte na pas perturbé beaucoup les touristes helvétiques actuellement sur place. Les trois grands voyagistes (Hotelplan Suisse, Kuoni Suisse et TUI Suisse) ont annoncé avoir près de 1500 personnes le week-end dernier sur place. A peine une douzaine a souhaité rentrer avant la fin du séjour.
En début de semaine, tous ont annoncé que les zones touristiques étaient à lécart des manifestations. Pour sa part, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a recommandé «aux ressortissants suisses présents en Egypte de quitter temporairement le pays en utilisant les moyens de transports existants et dinformer lAmbassade de Suisse au Caire du départ». Toutefois, la ligne dassistance na été que modérément utilisée selon le DFAE.
Trade Wings annonce avoir une vingtaine de personnes sur place. «Nos clients se trouvent en mer Rouge, en Haute-Egypte et au Caire. Certains ont souhaité rentrer et dautres poursuivent leur voyage», explique Guillaume Winterstein. «Le seul problème est que la communication était difficile jusquà lundi soir et il est vrai que les banques sont fermées. Dès lors, il y avait une impression de chaos.» Dans certains cas, le personnel au sol na pu rejoindre laéroport, ce qui a pu engendrer quelques annulations de vols. Mais Trade Wings doit aussi faire face à un phénomène collatéral: «Nous avons des réservations pour la Jordanie et la Syrie où des clients ont demandé une mise en stand-by. Nous avons décidé daccéder à leur demande.»
Du côté de Destinations Egypte, il ny a pas de clients sur place, ainsi que lindique Pascal Chatelain. «Ces événements tombent bien mal car le succès était au rendez-vous de notre lancement. Les réservations enregistrées durant le mois de janvier pour toute la saison dépassaient largement nos attentes et nous avons réalisé notre potentiel sur le marché. Le premier dossier était pour le 28 janvier, nous avons donc pu lannuler avant le départ.» Enfin chez Moon Valley à Neuchâtel, Anouar Abdelzaher confie navoir aucun client actuellement sur place.
Tous trois ont adopté les conditions appliquées par les grands TOs, soit un blocage des voyages jusquau 15 février 2011 avec possibilité de changement de date ou dannulation sans frais. La plus grande inconnue réside dans lévolution de la situation pour Pâques. «Nous avons déjà perdu six mois dactivité et ne seront certainement pas à niveau avec les chiffres de lannée écoulée», indique Guillaume Winter-stein.