La semaine passée, une délégation de la Fédération suisse des agences
de voyages (FSAV) composée de Hans-Jörg Leuzinger, Marcel Hausheer,
Walter Ruggli et Walter Kunz a participé à Francfort à une importante
séance réunissant les collègues allemands et autrichiens. Au sortir de
cette séance, cinq fédérations des trois pays ont pris position dans un
document commun intitulé «Déclaration des fédérations».
Derrière la FSAV, dautres associations sactivent, limage de lAVP
genevoise qui soutient la Fédération à cent pour-cent et reste
localement très pro-active en exploitant toutes les pistes possibles
face au duo aérien. «Il y a quelques semaines, nous refusions de
distribuer EasyJet via les GDS et avions demandé à Amadeus de
désactiver ce transporteur Low Cost des systèmes.
A lépoque, nous craignions un précédent. Cest exactement ce qui sest
passé, Swiss et Lufthansa ayant adopté la même attitude discriminatoire
en termes de taxe par segment de vol», rappelle Claude Luterbacher,
membre de lAVP et du comité de la FSAV.
Pour Claude Luterbacher, le fameux portail online que Swiss dit vouloir
introduire en été ne résoudra de toute façon rien: pas rationnel du
tout, cet outil de travail rendra la tâche des agents très difficile
lorsquil sagira de procéder à des modifications de réservations ou de
régler des problèmes dinterlining. «Et si toutes les autres compagnies
imitaient Swiss pour contourner les GDS, notre métier deviendrait
impossible. Nous navons quune exigence: que le tarif public soit
identique quel que soit le canal de distribution. Les compagnies nont
quà tirer leurs prix vers le haut pour éviter de secouer la branche
avec une taxe par coupon très pénalisante pour les départs de Genève
comportant un transit à Zurich», conclut Claude Luterbacher.
Les agences ne relâchent pas la pression. Elles disposent aussi de
forts moyens de pression, par exemple en changeant de politique à
légard dEasyJet ou en faisant jouer les accords de codeshare sur
certaines destinations précises.