Limage de la Thaïlande en tant que paradis touristique a de nouveau
subi un camouflet durant le week-end de Pâques. Lannulation dun
sommet des pays de lAsie du Sud Est (ASEAN) à Pattaya suivie dune
évacuation des leaders asiatiques par hélicoptère, limposition pendant
quelques heures de létat durgence dans la cité balnéaire et enfin, le
blocage de certaines grandes artères à Bangkok pendant le week-end et
des violents affrontements qui en ont suivi, étaient de nature à
plomber un peu plus limage de la Thaïlande. Mais aussi bien en Suisse
(M-Travel Switzerland) que sur place, on parlait déjà de «normalisation
de la situation» au bouclage de cette édition (ndlr: mardi, où le
Département fédéral des affaires étrangères déconseillait encore de ne
pas se rendre à Bangkok pour des voyages touristiques ou ne présentant
aucun caractère durgence).
Limpact devrait être limité pour les voyageurs européens. La Thaïlande
entre dans sa basse saison et les Européens généralement viennent dans
le pays entre la fin octobre et mars. Selon un communiqué de Lutzi
Matzig, PDG du réceptif Asian Trails basé à Bangkok, la situation à
Bangkok restait normale, le TO continuant même de proposer durant ces
derniers jours tous ses circuits touristiques traditionnels dans la
capitale thaïe comme la visite du Palais Royal ou des marchés flottants.
Pour lOffice de tourisme de Thaïlande, qui a lancé en début dannée
une grande campagne de communication après la fermeture des aéroports
en décembre dernier, le message va désormais se concentrer sur la
Thaïlande des «bonnes affaires». Le slogan «Amazing Thailand, amazing
value» reste en effet le seul argument capable de continuer dattirer
les visiteurs. Avec des
réductions dans les hôtels menées en concertation avec une baisse des
tarifs des transporteurs aériens, le Royaume peut espérer limiter la
casse sur les marchés long-courriers.