TOs à la caisse face à Hello (Edition 2012-43)

Les TOs, Hotelplan Suisse en tête, ont réagi rapidement face à la déconfiture d’Hello. Mais les coûts sont élevés.

Le grounding de Hello n’est pas sans conséquence pour les grands TOs suisses, en particulier pour Hotelplan, principal affréteur de la compagnie bâloise clouée au sol. 

Plus de 2500 clients d’Hotelplan Suisse sont concernés, Hotelplan ayant rapidement trouvé des solutions de remplacement en début de semaine, soit en pleines vacances scolaires d’automne. D’ici à la fin octobre, ce sont dix rotations depuis Zurich qui sont touchées (Egypte, Chypre, Iles Canaries), Hotelplan ayant trouvé des solutions avec Air Berlin et Edelweiss Air. Quant aux deux rotations prévues en hiver entre Zurich et l’Egypte ainsi qu’à destination de Kittilä, une solution doit être définie incessamment.

Mais la facture est élevée. Selon Walter Brüllhardt, Director TO Beach Holidays, le grounding occasionnera des coûts estimés au moins à CHF 1 million pour Hotelplan, le TO exploitant à plein les vols charters assurés par Hello ou qui auraient dû l’être. Les répercussions sont moindres chez Kuoni et TUI Suisse, avec une centaine de passagers chacun. Les contingents dont ils disposaient à bord d’Hello au départ de Bâle seront transférés jusqu’au 2 novembre en tout cas à bord des vols de Tuifly. En effet, cette dernière a repris il y a deux jours la totalité des opérations annulées par Hello au départ de Bâle-Mulhouse-Freiburg. 

Les 14 rotations concernées (Antalya, Hurghada, Larnaca, Las Palmas, Marrakech/Agadir, Palma de Majorque et le Cap-Vert) seront assurées par un Boeing 737-800 de Tuifly, avec code de vol X3. TUI Suisse avait déjà assuré comme prévu lundi dernier les liaisons annulées de/vers Antalya, mais avec Air Berlin. La planification pour les quatre rotations programmées à partir du 3 novembre n’est pas encore sous toit mais il semblerait que ce deuxième appareil stationné à Bâle par Tuifly reprenne les opérations dont il est question.

Tuifly prévoit d’assurer tous les vols selon les horaires publiés à l’origine par Hello. Toutefois, des modifications sont en tout temps possibles. Les billets d’avion Hello ainsi que les documents de voyage demeurent valables. Aucun échange n’est donc requis. D’autre part, la compagnie bernoise Skywork analyserait le développement de ses activités sur l’aéroport rhénan par le positionnement d’un avion à Bâle afin de combler le vide laissé par Hello en cas de faillite définitive. 

Dominique Sudan