Une pub Swiss secoue les agents (Edition 2009-16)

En Suisse romande, on réagit négativement à la publication récente d’annonces parlant des frais de service perçus par les distributeurs.

Certains slogans déplaisent profondément. «Toute l’année: nos tarifs
les plus avantageux en Europe sont toujours à moins de CHF 200.–» en
fait partie.

Ce message, l’ensemble des Romands a pu le découvrir dans les
quotidiens les plus lus de la région, gratuits ou payants. Le fait que
les agences de voyages y soient mentionnées de façon négative n’a pas
manqué de secouer de nombreux distributeurs.

«Nous indiquons clairement qu’il s’agit là de nos tarifs les plus
avantageux. Cela ne signifie pas que le prix articulé pour chaque
destination ne varie pas. De plus, nous n’avons eu aucun commentaire
négatif de la part de la clientèle à ce propos», répond Rudolf
Schumacher, Head of Sales & Marketing Switzerland.

Rudolf Schumacher ajoute également que les canaux de distribution de la
compagnie ne figurent nulle part dans l’annonce en question alors que
les agences de voyages y sont mentionnées.

Le reproche selon lequel la taxe perçue sur Swiss.com n’est pas
mentionnée, alors que les frais de service des agences le sont, est
également balayé par le directeur commercial de la compagnie pour la
Suisse: «Cette taxe ne concerne pas nos tarifs les plus bas. Et
contrairement aux Low Cost Carriers (LCC) et à de nombreux concurrents,
notre site n’est pas gratuit. En fait, l’annonce en question constitue
notre réponse aux LCC et à d’autres compagnies publiant des offres
similaires sur leurs pages Internet.»



Dossier à la FSAV


La Fédération Suisse des Agences de Voyages (FSAV) a pris connaissance des
remarques faites par certaines agences romandes à propos de la
publicité de Swiss. Son directeur, Walter Kunz, estime que suite au
désaccord portant encore et toujours sur l’introduction du modèle des
Preferred Fares, la branche doit compter avec de tels procédés.

Sans approuver le fait que les agences ne sont pas mentionnées dans
l’encart en question, Walter Kunz estime que le fait de ne pas indiquer
les frais perçus par Swiss via ses propres canaux de distribution
constitue une décision d’entreprise contre laquelle on reste
impuissant. Il convient aussi de rappeler que le Secrétariat d’Etat à
l’économie (SECO) demeure à disposition pour toute question portant sur
la problématique des frais.   

DS