Air Mauritius résiste bien dans un contexte difficile

La compagnie mauricienne a réalisé un bénéfice net de 4,5 millions d’euros au cours de l’exercice 2017/18.
Un Airbus A330-900neo volera sur Genève cet automne.

Les recettes de la compagnie atteignent pour la première fois 509,6 millions d’euros, en augmentation de 3% par rapport aux recettes du précédent exercice (494,8 millions). Cette bonne performance est impactée par l’augmentation de 3,9% des coûts, qui passent à 464,7 millions d’euros, principalement en raison de la croissance des opérations (nombre additionnel de fréquences et nouvelles dessertes) et de la hausse du prix du carburant.

Air Mauritius indique que le taux de change euro/dollar US est passé de 1,07 au 1er avril 2017 à 1,23 au 31 mars 2018. Cette hausse permet d’atténuer la baisse des profits opérationnels qui passent de 23,1 millions d’euros à 18,5 millions d’euros, mais entraine une hausse des charges financières nettes de 12,6 millions d’euros au 31 mars 2018. Par conséquent, la compagnie affiche des profits nets de 4,5 millions d’euros pour l’exercice financier 2017/18 contre 26,9 millions d’euros en 2016/17.

Record de passagers grâce à Amsterdam et Genève

Le nombre de sièges offerts progresse de 5,9% pour atteindre un chiffre record de 2’262’214 grâce à une stratégie de croissance soutenue sur plusieurs marchés et aux nouvelles dessertes d’Amsterdam et de Genève. Le nombre de passagers progresse de 5,8% pour atteindre un nouveau record à 1’694’956. Le taux de remplissage connait une légère baisse passant de 79,6% à 78,9%. La performance du service fret, un précieux indicateur économique, a été exceptionnelle avec une croissance de 28,4% portant le volume à 39 224 tonnes.

Cette bonne performance a été réalisée malgré une concurrence accrue et féroce: les compagnies aériennes desservant l’île Maurice ont ajouté pas moins de 450’000 sièges, provoquant une guerre des prix, notamment pendant la haute saison. La recette unitaire a, par conséquent, connu une baisse de 4,1%.

Poursuite du rajeunissement de la flotte

L’exercice en cours s’annonce difficile par l’effet conjugué de la concurrence, de la flambée du prix du carburant et de la volatilité des taux de changes. Plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer les recettes et réduire les coûts. C’est ainsi que les investissements dans le renouvellement d’une flotte consommant moins de carburant continuera afin de proposer un produit homogène et plus compétitif.

Deux Airbus A330neo seront livrés à la fin de cette année, s’ajoutant aux deux A350-900 livrés à la fin de l’année dernière. Deux A350-900 additionnels seront livrés à la fin de 2019 et deux autres en 2023. Les cabines de deux Airbus A340 et de deux Airbus A330 seront réaménagées afin d’harmoniser l’intérieur des avions dans les prochains mois. (TI)