Dijon ouvre la Cité internationale de la gastronomie et du vin

Transmettre les valeurs de la bonne chère, tel est le but de ce concept «gargantuesque» qui sera inauguré vendredi.
Dijoon, Cité de la gastronomie et du vin
Copyright: François Weckerle

Depuis 2010, le Repas gastronomique des Français figure au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. François Rebsamen, maire de Dijon, décida en 2012 de poursuivre cette reconnaissance de l’Unesco. Il lança l’idée d’un projet de grande envergure au prix estimé de 250 millions d’euros sur le site de l’ancien hôpital général, aux portes du cœur historique de la ville et de la route des Grands Crus.

«La construction de ce pôle culturel sur 6,5 hectares touche à sa fin et tout sera prêt à temps, précise Jérémie Penquer, chargé de mission de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. En fait, c’est un nouveau quartier qui sort de terre où la culture côtoie les loisirs. Les intérêts publics sont associés aux partenaires privés. Ainsi, tout sera mis en place pour faire rayonner la gourmandise.»

Autour du bien manger et bien boire

Sur 1700 m2, des expositions imageront le Repas gastronomique des Français. Des ateliers à l’initiation œnologique et des cours de dégustation seront proposés par l’École des vins de Bourgogne du BIVB. L’École Ferrandi de Paris, surnommée «la Harvard de la gastronomie», dispensera des formations intensives de 7 mois en cuisine et en pâtisserie à 110 étudiants venus de monde entier. Une cave à vin exceptionnelle présentera plus de 3000 références dont 250 servies au verre.

À cela s’ajoute le Village by CA destiné aux startups, un complexe de 9 salles de cinéma signé Pathé et l’Hôtel Sainte-Anne Dijon, un 4 étoiles luxe de 125 chambres dans des bâtiments du 17e et du 18e siècle sous l’enseigne Curio by Hilton.

Quant au Village gastronomique articulé sur 5000 m2 avec une quinzaine de boutiques, des lieux de dégustation et des restaurants, il permettra aux visiteurs, dans une mise en scène originale, d’acquérir des produits régionaux. Enfin, la Libraire Gourmande de Paris ouvrira une succursale en ces lieux, avec plus de 7000 titres dédiés à la gastronomie et à l’œnologie. «L’investissement avoisine les 300’000 euros, les banques ont confiance dans la Cité internationale de la gastronomie et du vin», précise Déborah Dupont-Daguet, directrice.

Contraste architectural

Le contraste entre l’architecture des bâtiments historiques réhabilités et le design épuré des constructions contemporaines de couleur ocre rappelant les feuilles de la vigne en automne surprendra également, avec bonheur, le million de visiteurs attendu cette année. Gratuité d’entrée sur les lieux culturels ou prix «package», par exemple, avec dégustation de 2 verres de vin, à partir de 13 euros.

(Claude-Yves Reymond)

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