Déjà relevé précédemment par Jonas Upmann, porte-parole et expert de Hometogo, la question énergétique agite également le secteur des maisons et appartements de vacances. Mais si son approche était davantage du côté du locataire, c’est du côté du loueur que regarde l’entreprise Destination Solutions. Celle-ci constate que les prix de l’énergie sont un facteur important dans le calcul des coûts et revenus.
Spécialisée dans la commercialisation de logements de vacances, la filiale du groupe HRS compte au total 270’000 maisons et appartements de vacances dans son réseau de distribution. En conséquence, l’entreprise est également à l’écoute du marché en ce qui concerne les frais de chauffage et d’électricité.
Des loueurs sensibilisés, mais pas inquiets
Selon Gunilla Krebs, membre de la direction, la plupart des fournisseurs ne se disent pas encore trop préoccupés par la hausse des coûts de chauffage et d’énergie. Mais en même temps, ils estiment qu’il est nécessaire d’agir pour pouvoir continuer à maîtriser ces coûts et misent donc fortement sur l’information et la sensibilisation de leurs clients. C’est pourquoi l’entreprise soutient depuis peu les bailleurs, par exemple en leur fournissant des panneaux d’affichage pour qu’ils puissent attirer l’attention de leurs locataires sur des mesures d’économie simples.
En outre, les bailleurs misent eux-mêmes sur une série de mesures pour atténuer les hausses de prix attendues. «Nos partenaires font par exemple souvent l’acquisition de thermostats», explique Gunilla Krebs. «Ils peuvent ainsi réduire la température lorsque le logement est vide ou la baisser pendant la nuit.»
En outre, les prestataires veilleraient souvent à ne pas régler une température ambiante trop basse pendant le séjour des clients, mais à la fixer à 21 degrés par exemple, ce qui est agréable. Cela évite de devoir augmenter manuellement la température, ce qui fait grimper les coûts. L’entreprise conseille également aux propriétaires de ne pas dissimuler les chauffages avec des meubles ou des rideaux.
Économies lumineuses et intelligentes
Les fournisseurs remplaceraient en outre souvent les ampoules traditionnelles par des LED et achèteraient souvent des variateurs. Pour les couloirs, les caves et les cages d’escalier, Destination Solutions recommande d’envisager des détecteurs de mouvement. Ainsi, les lampes ne fonctionnent que lorsqu’elles sont nécessaires.
Les solutions «smart home» sont également de plus en plus utilisées. Elles aident par exemple à détecter les appareils particulièrement gourmands en énergie ou à les éteindre complètement pendant la nuit. «Les contacts de porte et de fenêtre constituent une autre possibilité d’économie éprouvée», explique Gunilla Krebs. «Ils indiquent lorsqu’elles sont ouvertes et peuvent être réglés pour que le chauffage soit automatiquement coupé lorsqu’elles sont ouvertes.»
L’entreprise attire également l’attention des bailleurs sur le fait que même de petites mesures peuvent avoir un effet positif tangible. Il s’agit par exemple de toujours mettre suffisamment de vaisselle à la disposition des locataires. Cette action, à première vue assez modeste, a pour conséquence que les clients ne mettent pas le lave-vaisselle en marche parce qu’il y a moins d’assiettes.
Le moyen terme aussi payant
Outre les mesures immédiates déjà mentionnées, les décisions à plus long terme jouent naturellement un rôle croissant pour les loueurs. Ainsi, les fournisseurs s’intéresseraient de plus en plus à l’amélioration de l’isolation et du calfeutrage. «On sait que les fenêtres et les portes non étanches sont de véritables gouffres énergétiques», remarque Gunilla Krebs. «Il y a là un énorme potentiel d’économies de chauffage pour les bailleurs.»
Par ailleurs, Destination Solutions conseille à ses partenaires de distribution d’investir à moyen terme dans les énergies renouvelables – par exemple dans des installations photovoltaïques sur les toits. Toutes les solutions ne conviennent pas à tout le monde, c’est pourquoi l’entreprise recommande de faire appel à un conseil professionnel en énergie. Dans de nombreux cas, la meilleure solution à long terme est une combinaison de pompe à chaleur et de photovoltaïque.
Enfin, Gunilla Krebs souligne l’importance des appareils à faible consommation d’énergie tels que les réfrigérateurs ou les fours. Ces derniers sont certes chers à l’achat, mais ils sont souvent rentables à long terme, car ils permettent de réduire massivement la consommation par rapport aux anciens modèles.
(TI)
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