Les émissions de CO₂ dans l’aérien augmentent en Europe

La spécialiste des données touristiques Mabrian vient de partager les résultats d’une nouvelle étude sur l’impact de l’aérien sur l’empreinte carbone et la durabilité touristique des destinations européennes en 2023.
© Johannes Kirchherr / Pixabay

Comme l’indiquent les spécialistes des questions environnementales, l’aérien représente une partie significative des émissions de gaz à effet de serre. Or les émissions de CO₂ générées en 2023 par l’aérien ont augmenté de 16% en Europe selon Mabrian, cité par L’Echo touristique. Cette augmentation est particulièrement notable dans certains pays comme le Royaume-Uni avec une augmentation de 24,20%. Suit l’Italie (+22,69%), et la France (+15,93%).

Seulement 4% du total des émissions

D’après les données analysées, le secteur de l’aviation a généré environ 172 millions de tonnes de CO₂ en Europe, ce qui équivaut à 4% du CO₂ total généré sur le continent, selon les estimations de l’Union européenne (UE). Pour compenser cette empreinte carbone, on estime qu’il faudrait 7 milliards d’arbres par an, ce qui représente 11% de la masse forestière totale en Europe, d’après les estimations de l’UE et le rapport de la société de conseil Encon.

La Suisse dans le bas du classement

Plus précisément, en 2023, le Royaume-Uni est en tête du classement avec 31,4 millions de tonnes de CO₂, soit 18% des émissions totales. L’Allemagne et l’Espagne suivent avec 20 millions de tonnes chacune, représentant toutes deux 12% de la part des émissions totales en Europe. La Russie et la France se classent respectivement quatrième et cinquième, avec 18 millions de tonnes chacune, soit 10% chacune. L’Italie occupe la sixième place avec 13 millions de tonnes (7%), suivie par les Pays-Bas avec 9 millions de tonnes (5%).

La Suisse et le Portugal se partagent les huitième et neuvième place, avec respectivement 6 et 5 millions de tonnes, soit 3% chacun. La Grèce ferme la marche avec 4 millions de tonnes, contribuant ainsi à 2% des émissions totales de CO₂.

Ne pas stigmatiser l’aérien

Pour Carlos Cendra, associé et directeur du marketing et de la communication chez Mabrian, «cette analyse ne vise pas à montrer du doigt l’industrie de l’aviation, qui est essentielle pour le secteur du tourisme et qui fait des progrès considérables en matière de décarbonisation, mais plutôt à sensibiliser les destinations touristiques à la nécessité de mesurer l’impact de leurs visiteurs sur l’environnement, afin d’agir en conséquence, de prendre des mesures compensatoires et de progresser vers l’objectif de Net Zero ou de neutralité climatique fixé pour 2050». (TI)