Mandaté par European Cities Marketing (ECM), l’entreprise spécialisée dans l’analyse Forward Keys a établi un rapport selon lequel l’épidémie du coronavirus en Italie aurait déclenché une vague d’annulation au cours de la dernière semaine de février et provoqué l’effondrement de nouvelles réservations depuis les marchés intercontinentaux sources.
Effondrement des nouvelles réservations
Depuis la mise en place de restrictions de voyages par la Chine la semaine du 20 janvier dernier, jusqu’au 22 février, lorsque l’épidémie a démarré dans le nord de l’Italie, les réservations à destination de l’Europe ont reculé de 23,7%. Cependant, lors de la dernière semaine de février, la situation s’est considérablement péjorée. Le nombre de nouvelles réservations à destination de l’Italie a été dépassé par le nombre d’annulations. Et l’impact ne s’est pas limité à l’Italie. Le nombre global de nouvelles réservations à destination de l’Europe s’est effondré de 81,6%.
Le premier cas confirmé de coronavirus en Italie remonte au 31 janvier, alors que deux touristes chinois ont été testés positif à Rome. Cela a entraîné une baisse immédiate des réservations, avant que la situation ne revienne à la normale. Mais tout a changé presque immédiatement après qu’un groupe de cas a été détecté en Lombardie le 21 février – et les premiers décès en Italie ont été signalés le jour suivant. Depuis lors, le nombre de cas en Italie a augmenté de manière exponentielle pour atteindre plus d’un millier; et, aussi rapidement qu’elles ont augmenté, les réservations de vols vers l’Italie ont diminué. Les réservations vers l’Italie, dans la dernière semaine de février, ont chuté de 138,7 %, ce qui signifie que le nombre d’annulations a dépassé le nombre de nouvelles réservations.
Marchés sources en recul jusqu’à -133,5%
Une analyse des différents marchés émetteurs vers l’Europe montre un déclin à deux chiffres du nombre de réservations durant la dernière semaine de février. Pour l’Asie-Pacifique, la baisse est de 114,2%. Le marché est suivi des Amériques (-68,1%) et l’Afrique – Moyen-Orient (-49,9%). Si l’on considère les sous-régions, la baisse va (dans l’ordre croissant) de 30,4% pour l’Afrique sub-saharienne, jusqu’à 133,5% pour l’Asie du Nord-Est.
L’étude des réservations montre les intentions, tandis que l’analyse des arrivées montre combien de personnes ont effectivement voyagé. Au cours des deux premiers mois de l’année, du 1 janvier au 29 février, les arrivées en Europe ont enregistré un déclin en deux phases. Dans un premier temps, les arrivées étaient à 1,3% au-dessus de celles de 2019. A partir du 29 janvier, la première phase a débuté avec une baisse de 17,6% dans l’intervalle jusqu’au 23 février. Dès le 24 février, la deuxième phase a démarré avec un effondrement de 25,9%. En comparaison annuelle, les résultats sont désormais 10,5% en-dessous de ceux de 2019. (TI)
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