Moins de liaisons directes attendues à Zurich

Le président du conseil d’administration envisage néanmoins un retour dans les chiffres noirs d’ici la fin de l’année.
Andreas Schmid. ©Flughafen Zürich AG

Andreas Schmid, président du conseil d’administration de l’Aéroport de Zurich se dit confiant: «Nous avons besoin d’au moins 50% du trafic aérien pré-pandémique pour être dans les clous. D’après nos projections, nous en serons là en décembre.» C’est ce qu’il a affirmé dans une interview publiée hier, lundi 20 septembre 2021, dans le «Tages Anzeiger».

Pour lui, il n’y a pas de risque de voir l’aéroport rétrogradé du statut de hub à celui d’aéroport urbain en cas de pandémie. Il relève que les passagers apprécient transiter par Zurich. «Après tout, nous avons reçu du gouvernement fédéral le mandat d’exploiter un hub et de relier directement la Suisse à autant de destinations que possible.»

En revanche, il est tout à fait possible que l’offre, en termes de connexions directes, soit moindre. «Certaines destinations seront desservies moins souvent qu’auparavant. Peut-être qu’un seul avion décollera par jour là où il y en avait trois avant.» Il en sera de même sur les grands axes: «À mon avis, Londres ne sera plus desservie avec la même cadence, du moins pas dans les prochaines années.»

Andreas Schmid s’attend également à une reprise des voyages d’affaires. «Mon évaluation personnelle: je ne pense pas que nous assisterons à une grande reprise des voyages d’affaires cette année. Mais en 2022, il y aura une forte tendance à la hausse.»

Les budgets voyages des grandes entreprises pour 2022 seront probablement réduits, mais différenciés. «Il y a aussi beaucoup de rattrapage à faire pour les conversations importantes avec des personnes que vous n’avez pas vues depuis longtemps», explique Andreas Schmid, qui parallèlement siège au conseil d’administration de plusieurs grandes entreprises.

Dans l’aviation de loisirs, en revanche, il s’attend à une reprise plus rapide «Nous n’avons pas l’habitude de parcourir de longues distances en voiture. C’est une autre raison pour laquelle je pense que le trafic aérien de loisirs en Suisse va se redresser. Cela comprend les voyages de vacances et les visites de la famille. Les besoins ne changeront pas beaucoup. Au contraire, en ce moment, nous ressentons même le besoin de rattraper notre retard.»

(CD)