Vranckx: «La place de Genève dans notre stratégie ne change pas»

Le CEO de Swiss International Air Lines s’est voulu rassurant dans la presse dominicale.
Dieter Vranckx ©Swiss

CEO de Swiss, Dieter Vranckx a tenu un discours rassurant dans une longue interview accordée au Matin Dimanche: Genève demeure un point important dans la stratégie de la compagnie et ceux qui ont pu craindre que la pandémie ne remette en question la place de la plate-forme aérienne romande se trompent lourdement. Car Genève n’est plus une source de perte pour Swiss depuis le redressement opéré il y a quatre ans.

«En effet, en 2019 nous avions enfin récolté le fruit des efforts menés à partir de 2017 et 2018, et nos activités à Genève affichaient des chiffres noirs. Une tendance qui avait été confirmée sur les deux premiers mois de 2020. L’objectif reste bien entendu de revenir à cette situation», souligne le CEO.

Mais avec le milliard de pertes accusées depuis le début de la pandémie, Swiss a annoncé de sévères restructurations. Quel sera leur impact à Genève? «Elles y seront mises en place de façon proportionnée (…). Pas plus de 15% de réduction de notre flotte n’y est prévue. Nous déploierons entre un et deux avions de moins à Genève», ajoute Dieter Vranckx, qui précise que les suppressions de postes seront proportionnelles.

Au niveau de l’offre long-courrier, Genève, qui n’est pas le hub de Swiss, ne comptait qu’une seule liaison historique estampillée Swiss: News York JFK. «Cela reste avant tout un vol point à point qui vise à acheminer des passagers se rendant dans les deux villes, même si Genève peut jouer une petite fonction de hub (ndlr: pour des Américains poursuivant leur voyage en Europe)», poursuit le CEO.

New York demeure donc pour l’instant l’exception. «Même si nous souhaitons proposer d’autres long-courriers de ce type au départ de Genève, les chiffres ne militent pas pour l’instant pour leur ouverture.» (DS)