Opinion: La ruée vers l’or bleu se poursuit

Cruisetour se lance à l’assaut de la Suisse romande.

Le secteur des croisières n’a pas fini de faire parler de lui. Dans ce cas, il ne s’agit pas directement du point de vue des opérateurs, mais du côté de la distribution. Comme pour de nombreux domaines des voyages, l’explosion de l’offre a ouvert une brèche pour que des intermédiaires se développent et proposent leurs services, que ce soit aux clients finaux ou aux agences de voyages. Si certains ont été de véritables pionniers, le secteur est aujourd’hui bien fourni. Trop peut-être?

Cruise Center, E-Hoi, Hotelplan Cruises, Kuoni Cruises… on trouve de nombreux spécialistes, certains actifs en ligne, d’autres avec des équipes physiquement présentes en Suisse romande. Roman Pfister semble convaincu d’avoir une carte à jouer, d’autant plus à présent qu’il peut aussi jouer sur les synergies avec TUI Suisse. Les ventes réalisées auprès de Cruisetour viennent en effet s’ajouter au chiffre d’affaires réalisé auprès du TO. Mais l’enthousiasme suffira- t-il vraiment à faire bouger les choses?

Les opérateurs de croisières sont déjà actifs de leur côté auprès des agences. Avec des personnes présentes en Suisse romande, Cruise Center (Neuchâtel) ou Kuoni Cruises (Lausanne) ont l’avantage d’avoir des spécialistes locaux pouvant répondre aux questions. Le gâteau n’est pas infini et les parts sont déjà bien réparties. Certes, du point de vue d’un nouvel arrivant, tout reste à faire et le potentiel peut paraître grand. On peut donc en partie compter sur le rôle d’alternative que Cruisetour représente.

Ce qui va également peser dans la balance, c’est l’aptitude à répondre rapidement et à proposer des tarifs concurrentiels. C’est un fait, le prix reste un élément important pour bon nombre de clients. Ce n’est donc qu’à l’usage que la pertinence et les aptitudes de Cruisetour à se faire une place sur le marché en Suisse romande pourront s’observer concrètement. Il reste cependant à espérer que l’essor des croisières ne souffre pas des divers incidents de ce début d’année.

L’angle écologique et de protection du climat pourrait également s’avérer perturbateur pour le domaine, même si des voix se sont déjà élevées pour souligner que la pollution des navires de croisières est infime face à celle du transport commercial maritime. De ce côté-là, la source ne devrait pas se tarir de sitôt.

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