Partir, c’est mourir un peu (Edition 2007-49)

Dominique Sudan à propos du TTW

Avec l’aval de TTW SA, société propriétaire de la marque «Travel Trade
Workshop – TTW», la société d’exploitation TTW Management lançait au
printemps l’analyse détaillée des villes susceptibles d’accueillir le
TTW à partir de l’année 2009, le contrat signé avec Montreux couvrant
encore l’édition prochaine de 2008. Etudiées de près par le président
Kurt Wipraechtiger, Zurich, Bâle, Lucerne, Lausanne et Fribourg n’ont
finalement pas été retenues. Aujourd’hui, il ne reste que trois villes
en lice: Berne avec BEA Expo, Genève et Palexpo ainsi que le Montreux
Music & Convention Centre. La décision finale est attendue la
semaine prochaine; elle sera aussi émotionnelle puisque Montreux, grâce
à son cachet, a réussi à créer une atmosphère tout à fait spéciale où
la convivialité l’emporte.

Pendant plus de trente ans, Montreux se transforme en octobre en
capitale de l’industrie touristique et de la branche des voyages. Mais
pour garantir des conditions optimales aux éditions futures, une remise
en question s’imposait. En mettant Montreux sur la sellette, on marche
sur des œufs. Des liens historiques unissent la ville au seul salon
professionnel du pays et, pour les Romands qui sont à l’origine du TTW,
il est hors de question de déplacer le salon. Montreux a des forces et
des faiblesses connues de tous. Le principal reproche qu’on peut lui
adresser concerne le Centre de congrès labyrinthique, qui comme son nom
l’indique, n’est pas un Centre d’expositions. Mais au fil des ans,
chacun s’y est habitué, même en s’y perdant à chaque édition.

Un grand salon dans une petite ville touristique: cette phrase lancée
par un professionnel romand résume trente-deux éditions du TTW. Un
cadre idyllique, une hôtellerie adaptée, une ville compacte où tout est
à deux pas, un microclimat exceptionnel, tout concourt au succès d’un
salon qui ne sera jamais un Pow Wow minuté mais demeurera le
rendez-vous de tout un secteur où l’homme reste l’élément central.
D’ailleurs, comme pour l’ITB, on ne se rend plus au TTW: on se voit à
Berlin ou à Montreux. Une expression lourde de sens qui démontre
l’attachement de la branche suisse et internationale à la Riviera
vaudoise. Même la plupart des Suisses alémaniques, exposants et
visiteurs confondus, sont des inconditionnels de l’endroit.

Comme le répètent à l’envi tous les décisionnaires romands interrogés
dans cette édition, Montreux doit conserver le TTW. Car partir, c’est
mourir un peu. Et le TTW ne supporterait de vivre dans des endroits
sans âme comme il y en tant autour des grandes villes. Une bonne raison
pour ceux qui hésitent encore à exposer pour leurs propres
distributeurs de prendre activement part au prochain TTW et de
témoigner ainsi leur attachement à leur salon, à leur région et à leurs
partenaires.