Cette démarche se fonde sur la cons-tatation que les structures actuelles, à savoir deux niveaux fédératifs indépendants sur le plan juridique, ne répondent plus aux exigences daujourdhui. Gilbert Barbey, président de lAssociation vaudoise des agences de voyages (AVAV), est actif dans le groupe de travail formé de la FSAV et de quatre autres présidents de groupements régionaux Walter Kunz et Hans-Jörg Leuzinger ont participé aux trois dernières séances, de même quEsther Schawalder.
«La grande différence entre le projet daujourdhui et celui qui avait été balayé il y a une douzaine dannées tient dans le fait que linitiative vient de la base: cette fois-ci, ce sont les groupements qui ont approché la direction de la FSAV pour revoir la structure complète et envisager la création de sections», explique le président vaudois.
Constatant à Lucerne déjà que la Conférence annuelle des présidents ne sert finalement quà faire connaissance avant daborder rapidement les problèmes du jour, les présidents de plusieurs groupements influents ont pris le taureau par les cornes. «La FSAV fait parfaitement son travail mais nous souhaitons améliorer la communication avec elle. Un jour par an ne suffit pas à uvrer dans la même direction, Le reste de lannée, chacun dentre nous est confronté aux problèmes réels, ceux du terrain et des membres qui, souvent, sont des succursales de grands TOs», ajoute Gilbert Barbey.
Sil siège dans le groupe de travail ad hoc, Gilbert Barbey sempresse de préciser quil ne faut y voir aucun intérêt personnel: il nest là que pour défendre la position de la Suisse romande et éviter que les francophones naient pas voix au chapitre.
«Lidée est simple, poursuit Gilbert Barbey. En finir avec le découpage cantonal et réduire le nombre de groupements en donnant naissance à six ou sept régions, par exemple. La baisse des coûts et des cotisations est aussi visée. A lAVAV par exemple, 65 membres sur 80 sacquittent de cotisations à double. A Genève, la situation est pire. Le but consiste aussi à navoir plus quun centre de facturation, la FSAV. Quant à la formation, elle est déjà coordonnée au niveau romand; sans toucher à cette centralisation, on pourrait renforcer la logistique au siège de la FSAV et décharger les groupements régionaux au plan administratif, notamment dans la facturation.»
Les sections en gestation devront aussi être créées dans le respect total des particularismes régionaux. Cest le cas de Genève qui bénéficie encore de subventions étatiques dans le cadre de la formation professionnelle Genève nest pas un cas isolé même sil est prévu, à lhorizon 2008, dharmoniser les subventions au plan national sous légide de la Confédération. «Dans chaque cas, il faudra trouver une solution juridique. Mais dans labsolu, la Romandie devrait, selon moi, nêtre quune région de la FSAV», ajoute le président de lAVAV.
En partant de ce principe, lUnion romande des agences de voyages (URAV) formerait la section «Romandie». Ce qui, logiquement, signifie presque la dissolution des associations existantes, même si lon peut aussi imaginer la création de deux régions en Suisse romande, Arc lémanique (Genève et Vaud) et Romandie (Fribourg, Neuchâtel et Valais).
«Là, tout est ouvert. Juridiquement, la dissolution dune association est un processus très long car la fortune doit être répartie entre les membres. Et sil y a mutations de membres, léquation devient presque insoluble. Dans le cas de lAVAV, on peut imaginer que lassociation continue dexister avec des statuts limités à leur plus simple expression; cette solution permet aussi de demeurer membre de la Chambre de commerce, et de rester actionnaire de TTW SA, par exemple», ajoute Gilbert Barbey. Dans tous les cas, le groupe de travail présentera quelques lignes de son projet à lassemblée de la FSAV, mercredi à Montreux.
Dominique Sudan
Genève favorable au projet
LAssociation genevoise des agences de voyages (AGAV) parle en faveur de la mo-dernisation des structures actuelles. Serge Bacher, son président, confirme
que si son association est favorable au principe, elle ne cache pas quun grand nombre dinconnues doit être levé avant daboutir à du concret.
Genève, de toute manière, demeure un cas particulier dont il conviendra de tenir compte, réalité que nignore pas le groupe de travail constitué.
DS
Quid des actions de TTW SA?
Il convient de rappeler à ce propos que chaque groupement dagences de voyages a un statut différent dans ce cas précis: certains groupements ont acheté leurs actions alors que dautres les ont reçues.
Jacques Lathion, président de TTW SA, souligne: «Dans un tel cas, cest lArticle 8 du Droit dacquisition prioritaire qui sapplique. Si un actionnaire aliène une ou plusieurs actions, les autres actionnaires ont un droit dacquisition prioritaire. Saisi par un actionnaire dune requête de transfert, le conseil dadministration la transmet aux autres actionnaires en leur impartissant un délai dun mois pour exercer leur droit dacquisition. Si plusieurs actionnaires se portent acquéreurs, les actions aliénées sont réparties entres eux proportionnellement au nombre dactions quils possèdent. Le prix dachat est égal à la valeur réelle. Le transfert est subordonné à lapprobation du conseil dadministration et aucun actionnaire ne peut détenir plus de 18% du capital.
DS