En début dannée, Kurt Wipraechtiger, président de TTW Management et
chef du projet portant sur lanalyse du lieu qui abritera le TTW à
partir de 2009, se lançait dans létude en profondeur de plusieurs
villes susceptibles daccueillir le seul salon professionnel du
tourisme en Suisse. A la veille du TTW 2007, seuls trois endroits
étaient encore en lice: Berne, Genève et Montreux. Létude initiée par
TTW Management en accord avec TTW SA prend fin dans quelques jours. Le
choix du lieu doit tomber la semaine prochaine. Quen pensent les
décisionnaires de Suisse romande?
Serge Bacher (Association genevoise, AGAV): «Il
est difficile de donner un autre nom que celui de Montreux. Cest
lendroit idéal pour le fameux côté socializing qui a fait la
réputation du TTW. Toutefois, il est clair que le TTW se doit dattirer
un maximum de visiteurs et là, la situation centrale de Berne
permettrait peut-être délargir la fréquentation. Mais le TTW reste une
histoire romande et je crains que les visiteurs romands bouderaient le
TTW à Berne. Cette bouderie pourrait être fatale au TTW.»
David Léchot (Association fribourgeoise, AAVF): «Si nous avions à nous prononcer, nous opterions pour Montreux, devant Berne. Le cadre, la Riviera, les
habitudes prises pendant des années, tout parle en faveur de Montreux.
Un TTW à Berne pour la majorité des Romands perdraient aussi une
certaine attractivité et risque dêtre rapidement boudé.»
Pascal Capt (Association neuchâteloise, AAVN):
«Montreux forever, sans aucune hésitation. Linfrastructure a fait ses
preuves; et on ne change pas une équipe qui gagne. On casserait un
mythe. Certes, il y a sans doute des paramètres qui nous échappent mais
le cur parle en faveur du statu quo. Montreux est étroitement liée au
TTW, cest la carte postale parfaite pour les exposants étrangers.»
Gilbert Barbey (Association vaudoise, AVAV):
«En dépit du fait que le centre de congrès a des défauts et quil est
un instrument difficile à gérer, le TTW est historiquement lié à
Montreux. On ne retrouverait nulle part la convivialité qui fait le
succès du TTW. A Genève, Palexpo est à lextérieur et le TTW perdrait
son âme. Berne, qui est une belle ville, dispose aussi dun centre
dexpositions trop éloigné du centre-ville qui est tout à fait
charmant. On y perdrait aussi ce charme propre à Montreux où tout se
déroule dans
un périmètre restreint. Dailleurs, les Suisses alémaniques aiment se déplacer chaque année sur la Riviera à loccasion du TTW.»
Ivan Haralambof (Swiss): «Une
remise en question était nécessaire car Montreux prenait le même virage
que Genève avec Telecom: on croyait que tout était acquis. Cette
évaluation a du bon car elle permet de se remettre en question. Mais
Montreux a des qualités rares pour ce salon qui est aussi une fête.
Même si certains prétendent quon ny fait pas daffaires, le TTW à
Montreux cest avant tout lesprit dune grande famille qui a besoin
dune âme. On se cotoie pendant trois jours sans se disperser. A
Genève, tout se diluerait même si linfrastructure est optimale. Le TTW
perdrait son âme. A Berne, le danger est grand que les Romands ne se
déplacent pas: ils auraient limpression quun salon leur file de
nouveau entre les doigts. Je suis donc partisan de Montreux tout en
souhaitant que les organisateurs réussissent à résoudre le problème du vendredi après-midi où les stands sont
déserts. Avancer le TTW en milieu de semaine pourrait être la solution.»
Ana Cristina Gozalo (OT dEspagne):
«Je suis favorable à Berne et Genève car le centre de congrès de
Montreux ne correspond pas à nos attentes. La situation centrale de
Berne et BEA Expo parlent en faveur de la capitale qui saurait attirer
un grand nombre de visiteurs alémaniques. Genève est aussi une option
intéressante. On devrait aussi songer à ouvrir le TTW au public au
terme des deux jours professionnels car, sur une durée aussi courte,
les coûts fixes sont très élevés pour un office de tourisme.»
Grands TOs unanimes
Rita Sulzberger (Hotelplan): «Je vois lavantage de Berne mais
de forts liens émotionnels et historiques nous unissent à Montreux. En
revanche, Genève ne fait pas laffaire.» Jean-Marcel Perotti (TUI
Suisse): «Montreux restent lendroit idéal. Laccès est aisé et ce
quon y a déjà vécu prouve lefficacité et le professionnalisme du
tout. La ville joue le jeu, ne serait-ce quen installant des drapeaux
TTW à la sortie de lautoroute. Ni Berne ni Genève noffriraient les
petits plus dont Montreux dispose.» Pierre-Alain Isaak (Kuoni): «A
titre personnel, je suis favorable à Montreux. Mais pour le TTW
lui-même, un changement pourrait être profitable. Pourtant, dans tous
les cas, le TTW doit demeurer en Suisse romande. Et Genève, de par son
potentiel, serait une alternative valable.» John Albanis (Travelhouse):
«Sans hésitation, je suis favorable à Montreux à 100%. Genève et trop
éloignée et Berne serait boudée par une grande partie des Romands.
Montreux est dun accès aisé, le salon est compact et professionnel
mais avec une âme. Ailleurs, ce serait plutôt un professionnalisme sans
âme. Mieux vaut tout entreprendre pour attirer davantage de visiteurs.»
DS