Air France renonce à London City (Edition 2009-12)

Dès le 19 avril 2009, CityJet for Air France n’opérera plus entre London City et Genève.

Des raisons d’ordre commercial expliquent cette décision portant sur la
saison d’été. Après de très bonnes performances hivernales, la filiale
d’Air France déplore une demande plus faible en été. Sa décision de
suspendre cette route lui permettra de déployer ailleurs les appareils
volant entre London City et Genève.

Entre le 29 mars et le 19 avril, l’horaire sera déjà adapté et certains
vols sur un total de cinq par jour seront supprimés; leurs passagers
seront automatiquement transférés sur d’autres vols directs ou via
Paris, dans la même classe de réservation. Du côté d’Air France, on
espère vivement la reprise de la desserte pour l’horaire d’hiver mais
rien n’est encore décidé dans ce sens. Dixit Andrea Awerbug, directrice
d’Air France pour la Suisse.

Dès le 20 avril, Swiss sera seule sur cet axe, avec six vols par jour.
«Nous avons déjà annoncé la réduction de sept à six liaisons par jour
mais il est bien clair que nous demeurons très actifs sur cet axe,
London City demeurant notre seul point d’ancrage à Londres. Nous
serons, certes, en situation de monopole mais les expériences faites
ailleurs prouvent que nous n’en profiterons pas pour tirer les prix
vers le haut en verrouillant les classes de réservation les plus
basses. Nous ne l’avons pas fait sur Prague lorsque, coup sur coup,
Baboo et Easyjet ont jeté l’éponge.

Toutefois, il convient d’admettre que lorsque CityJet for Air France
s’est développé entre London City et Genève, nous avons été contraints
de calquer notre structure tarifaire sur la sienne: CityJet était
extrêmement agressive sur ce plan-là, avec une politique dopée par des
conditions très souples», commente Ivan Haralambof, directeur de Swiss
pour le marché romand. Swiss, qui avait commis l’erreur de céder à
British Airways ses slots à Heathrow lors de son rapprochement avec
Oneworld, veut ainsi rassurer sa clientèle en termes de prix sur London
City.

Alain Bossu

Répondre à une clientèle désireuse d’autonomie

Air France a profité de la présentation de cette première mondiale pour
rappeler l’avantage du e-service. Actuellement 9500 dossiers sont
réservés chaque jour sur le site de la compagnie (www.airfrance.com).
En 2009, plus de 50% des clients s’enregistrent sur les bornes en
libre-service, sur Internet ou par téléphone mobile. Air France, comme
les autres compagnies aériennes ne cache pas que l’innovation
technologique a parfois heurté le client qui préfère souvent le contact
direct. Mais lorsque les habitudes se prennent, le désir d’autonomie
croît.

La carte d’embarquement sur téléphone portable est proposée en test sur
les vols Air France Paris–Amsterdam–Paris. Depuis février 2009, il
s’étendent aussi sur les vols La Navette. Air France et KLM étendent
peu à peu cette possibilité sur la quasi-totalité du court et
moyen-courrier en Europe (sauf en Grande-Bretagne). Cette carte
d’embarquement
sur téléphone portable se présente sous forme de SMS, MMS ou e-mail et reprend toutes
les données d’une carte d’em-barquement traditionnelle.

Cela concerne également les bagages avec une étiquette intelligente qui
intègre (grâce à une puce) la technologie RFID (Radiom Frequency
Identification) et permet la localisation en temps réel. Avant l’été,
le terminal 2C de Roissy sera entièrement équipé de cette technologie
RFID pour les bagages.

On peut encore ajouter Blue-nity.com le premier réseau social des
voyageurs aériens. Depuis novembre 2008, ce réseau utilisé par Air
France-KLM compte 60000 membres qui peuvent faire savoir leur présence
à bord, consulter le profil des voyageurs (qui le désirent) ou
consulter
les bons plans comme les restaurants, hôtels, musées, night-clubs) partout dans le monde.  

AB