Flybaboo à Orly l’été prochain? (Edition 2007-49)

La compagnie veut atterrir à Orly, une aubaine pour les compagnies et les TOs qui y travaillent le long-courrier, à commencer par Air Caraïbes.

Olivier Rufenacht ne se frotte pas encore les mains, mais il se dit que
l’affaire est peut-être bien partie. Pour se développer en Suisse
romande, Air Caraïbes, dont il est le GSA, avait besoin d’un vol
d’apport sur Orly. Il croise donc les doigts pour que les négociations
entre Flybaboo (BBO) et le Cohor, qui est l’institution française
chargée de la coordination des créneaux, aboutissent rapidement.

Certes, rien n’est fait, confirme-t-on de tous les côtés, mais… tout le
monde en parle d’autant plus aisément que les discussions sont bel et
bien engagées. «Il est exact que Paris-Orly nous intéresse, confirme
Alexandre Koenig, responsable des ventes de Flybaboo, mais plusieurs
autres destinations nous intéressent également. Mais pour ce qui
concerne Orly, il est évident que nous espérons rapidement aboutir à un
accord, mais un accord qui nous satisfasse.»

Le patron de Flybaboo, Julian Cook, doit rencontrer dans quelques
jours, autour du 15 décembre, les représentants de l’institution
française chargée des slots (Cohor). Le problème n’est pas d’obtenir
des créneaux à Orly, mais des horaires particulièrement intéressants
pour les besoins de la compagnie qui n’a nulle envie d’une autorisation
à 11 heures du matin. «Nous désirons pouvoir voler tôt le matin et tard
le soir, avoue Alexandre Koenig. D’abord parce que nous croyons à une
ligne Genève-Orly en point à point, ensuite parce que cela permet de
toucher le créneau des correspondances en long-courrier au départ
d’Orly, dont les Antilles françaises puisque la compagnie Air Caraïbes
a besoin d’acheminer ses passagers sur Orly.» Si l’accord intervient –
ce pourrait être pour la fin de l’année -, tout se mettrait en place
pour des vols à partir de juillet ou août. «Début juillet, ce serait
parfait, commente Alexandre Koenig. Nous espérons que ce sera possible
mais il faut bien comprendre que c’est une démarche difficile, surtout
pour les horaires qui nous intéressent. Pour l’instant, rien n’est
fait, rien du tout.»

Les vols s’effectueraient alors avec le deuxième nouvel appareil que la
compagne recevra au printemps prochain, un Embraer 190 de 100 places en
deux classes.

Alain Bossu