Olivier Rufenacht ne se frotte pas encore les mains, mais il se dit que
laffaire est peut-être bien partie. Pour se développer en Suisse
romande, Air Caraïbes, dont il est le GSA, avait besoin dun vol
dapport sur Orly. Il croise donc les doigts pour que les négociations
entre Flybaboo (BBO) et le Cohor, qui est linstitution française
chargée de la coordination des créneaux, aboutissent rapidement.
Certes, rien nest fait, confirme-t-on de tous les côtés, mais
tout le
monde en parle dautant plus aisément que les discussions sont bel et
bien engagées. «Il est exact que Paris-Orly nous intéresse, confirme
Alexandre Koenig, responsable des ventes de Flybaboo, mais plusieurs
autres destinations nous intéressent également. Mais pour ce qui
concerne Orly, il est évident que nous espérons rapidement aboutir à un
accord, mais un accord qui nous satisfasse.»
Le patron de Flybaboo, Julian Cook, doit rencontrer dans quelques
jours, autour du 15 décembre, les représentants de linstitution
française chargée des slots (Cohor). Le problème nest pas dobtenir
des créneaux à Orly, mais des horaires particulièrement intéressants
pour les besoins de la compagnie qui na nulle envie dune autorisation
à 11 heures du matin. «Nous désirons pouvoir voler tôt le matin et tard
le soir, avoue Alexandre Koenig. Dabord parce que nous croyons à une
ligne Genève-Orly en point à point, ensuite parce que cela permet de
toucher le créneau des correspondances en long-courrier au départ
dOrly, dont les Antilles françaises puisque la compagnie Air Caraïbes
a besoin dacheminer ses passagers sur Orly.» Si laccord intervient
ce pourrait être pour la fin de lannée -, tout se mettrait en place
pour des vols à partir de juillet ou août. «Début juillet, ce serait
parfait, commente Alexandre Koenig. Nous espérons que ce sera possible
mais il faut bien comprendre que cest une démarche difficile, surtout
pour les horaires qui nous intéressent. Pour linstant, rien nest
fait, rien du tout.»
Les vols seffectueraient alors avec le deuxième nouvel appareil que la
compagne recevra au printemps prochain, un Embraer 190 de 100 places en
deux classes.
Alain Bossu