Intervoyages Villeneuve ferme… pour mieux servir sa clientèle (Edition 2007-14)

Opération porte close pour l’agence Intervoyages de Villeneuve qui ne reçoit plus que sur rendez-vous.

En vitrine, l’agence Intervoyages de Villeneuve affiche clairement la couleur: «Porte close et réception uniquement sur rendez-vous.»

Pour Elisabeth Mô, présidente et directrice, comme pour Francis Scherly, administrateur-délégué, la décision ne doit rien au hasard. «Pour tout dire, répond Elisabeth Mô en éclatant de rire, ce fut même un plaisir de la prendre. Mais que l’on ne se méprenne pas, nous n’avons pas franchi ce pas pour travailler moins. Au contraire, il faut voir dans ce geste une volonté de servir au mieux notre clientèle.»
En décembre dernier, les clients de l’agence Intervoyages de Villeneuve ont été prévenus par courrier et les réponses sont plutôt
encourageantes. Francis Scherly relève trois types de réactions: un tiers dubitatif «mais avec des interrogations empreintes d’humour», un tiers sans opinion, un tiers applaudit sans aucune réserve, ravi que le personnel (qui reste au complet) sera en mesure de fournir des prestations encore plus pointues.

«Nous pourrons encore mieux bichonner notre clientèle, s’enthousiasme Elisabeth Mô. Il est bien entendu évident que si quel-qu’un frappe à la porte, nous le recevrons. Pour l’instant, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Mais nous recevons beaucoup d’échos et nos clients en parlent à leurs connaissances. Nous recevons désormais des gens venant de Fribourg ou de Genève. Cela oblige à étendre les heures… mais nous le faisions déjà car nous nous nourrissons de cette passion.»

Francis Scherly convient que cette démarche sera jugée pour le moins originale. «Peut-être aussi avant-gardiste et révolutionnaire, s’empresse-t-il d’ajouter. Ce-la montre qu’après 25 ans d’existence nous avons toujours envie d’innover.» Comme Elisabeth Mô, Francis Scherly entend développer une nouvelle vision du travail en agence. «Il faut voir les choses en face, poursuit-il. Nous sommes une petite agence qui a le souci du travail bien fait. A un moment ou un autre, cette nouvelle approche se serait imposée à nous parce que l’on ne peut pas s’improviser véritable conseiller en voyages s’il est impossible de recevoir le client dans les meilleures conditions.»

Intervoyages entend privilégier un voyage de haute valeur ajoutée. «Les nouvelles exigences vont vers le cousu main, revendiquent les responsables d’Intervoyages. Nous ne dénigrons rien, il s’agit d’un choix. Notre équipe entend axer son travail sur le conseil très personnalisé et il n’y  a pas cinquante solutions. Nous invitons nos clients à un autre type de réflexion, à choisir un beau voyage tous les deux ou trois ans plutôt que tous les ans. Pour le souvenir de leur vie.»

Alain Bossu

L’ère du Voyage a déjà donné le ton et ne le regrette pas

A Nyon, l’agence «L’ère du Voyage» ne regrette pas le choix effectué depuis sa création. Certes, à Nyon, la porte n’est pas fermée, mais 80% des visites s’effectuent sur rendez-vous.
«Au téléphone, précise Nanda Thiébaud, nous expliquons déjà notre approche.» Lorsque le rendez-vous est pris, l’équipe a déjà pu préparer le terrain. Il dure en général plus d’une heure, avec présentation de documents ou de vidéo. «Nous avons un créneau particulier, poursuit Nanda Thiébaud, le voyage culturel. Cela suppose une grande connaissance du terrain, une bonne écoute des désirs du client. Lorsqu’il s’agit de haut de gamme, et parce que nous avons une vraie plus-value à offrir, il n’existe pas d’autre solution.»  

 AB