Le point sur les Antilles françaises (Edition 2009-08)

Pas trop d’annulations mais calme plat sur les réservations: les TOs attendent le retour à une situation normale… en croisant les doigts.

La semaine dernière, la presse française annonçait que plus de 12000
touristes avaient annulé leurs vacances aux Antilles. En Suisse
romande, les spécialistes font plutôt grise mine même s’il n’y a pas de
problème particulier au niveau de l’aérien pour se rendre en Guadeloupe
ou en Martinique.

Petra Bies, de Tourisme pour Tous, croise les doigts, comme ses
confrères. «Nous déconseillons de se rendre aux Antilles françaises en
ce moment, commente-t-elle. Nous proposons d’autres destinations
comme Cuba ou la République dominicaine, mais c’est quand même assez
marginal.

Ceux qui désirent quand même partir ou reporter leur voyage le peuvent.
Cela peut être un problème pour ceux qui circulent, en raison de
l’ouverture au coup par coup des stations d’essence et des barrages
routiers. Au niveau des annulations, la politique hôtelière se traite
au cas par cas. Certains établissements acceptent le report sans frais.»

Du côté de La Clé des îles, son directur Frédéric Maulavé note assez
peu. «En revanche, nous constatons effectivement des demandes de
report, ce que nous comprenons volontiers.»
Du côté de Départ Antilles, Stéphanie Degallier, Production Manager de
Départ Antilles et Départ Océan Indien, déconseille également la
destination pour éviter de mettre de l’huile sur le feu, «la crise
rendant les habitants locaux assez chauds».

Sans préjuger de l’avenir, Frédéric Maulavé constate un frein sur les
réservations. «Nous sommes dans l’attente mais évidemment impuissants.
Nous devons patienter sans pour autant sombrer dans le pessimisme.» Un
avis partagé par Stéphanie Degallier. «Les problèmes, précise-t-elle,
sont davantage présents dans des régions comme Gosier ou
Pointe-à-Pitre. Basse-Terre est peu touchée. Pour l’instant, la
Martinique est moins concernée. Pour les circuits, le problème était
évident puisque les loueurs ne disposaient que de peu d’essence (ou pas
d’essence du tout).»

Dans les hôtels, les clients qui désirent seulement le séjour et la
plage sont en général moins perturbés puisqu’ils restent dans
l’établissement. Mais le service a parfois été bloqué. Le groupe Pierre
et Vacances, par exemple, a délogé ses clients.