TTW boudé par les TOs romands? (Edition 2007-44)

Certains TOs de la Suisse romande ont renoncé à prendre un stand au Travel Trade Workshop TTW de Montreux.

Alors que Stohler Tours optait il y a quelques années pour un rythme bisannuel, d’autres TOs romands brillent par leur absence à Montreux: ils ne disposent pas de stand et se contentent d’un rôle de visiteur au TTW. Pour Louis Siriwardena, directeur de Lets Travel, il s’agissait de la première année sans un stand au TTW. «D’une part, avoir un stand au TTW implique d’avoir du personnel sur place, ce qui n’est pas toujours possible. D’autre part, le prix des stands est relativement élevé, et le rapport prix-visibilité n’est pas suffisant pour garantir un bon retour sur investissement. Les agents se déplacent plus facilement pour un roadshow à 18h que pendant la journée.» Yves Lachenal, directeur d’Univair, qui était également présent lors du dernier TTW aux côtés de Lets Travel, remarque aussi quant à lui quelques problèmes. «Il y a un désintéressement général. On voit de moins en moins de tour-opérateurs présents, moins d’offices de tourisme. De plus, la venue des agents est souvent compromise par les chefs d’agence qui ne laissent pas venir leurs vendeurs.

Pour Mehdi Chaoui, directeur de Le Voyagiste, la question est différente. «Nous sommes présents avec un tout petit espace sur le stand de l’Office du tourisme du Maroc, notre principal partenaire. Il ne faut pas oublier que nous sommes un TO monodestination.»

Du côté de L’atelier du voyage, Jean-Claude Savary confirme: «Nous avons constaté que nous pouvions voir beaucoup plus de monde en tant que visiteurs du TTW, qu’en tant qu’exposant. Cependant, nous soutenons tout de même le TTW en y envoyant toute notre équipe.»

Gilbert Gachet, directeur général de VT Vacances, voit quant à lui deux problèmes: «Tout d’abord, au niveau de notre production, notre brochure hiver est trop mince pour être présentée. Ensuite, nous sommes déjà très présents auprès de notre public tout au long de l’anné. Nous ne pouvons investir financièrement et humainement sur tous les fronts. Cependant, nous sommes conscients que si tout le monde faisait comme nous, il n’y aurait plus personne au TTW.»

Pour Barbara Zbinden, d’Albertsen Voyages, le constat est semblable. «Nous n’avons pas assez de notoriété pour que notre présence soit indispensable au TTW. C’est pourquoi nous privilégions les foires grand public, comme le salon du mariage ou Fespo.» Patrick Bourdain, directeur de Départ Voyages, admet également avoir à faire un choix: «Nous préférons nous concentrer sur la production de brochures de grande qualité et sur la publicité dans les médias professionnels.

Cédric Diserens