Voyageplan tire son épingle jeu au sein du groupe Knecht (Edition 2009-16)

Si la vente au guichet affiche une baisse, les résultats du tour-operating continuent leur croissance. Le groupe Les Spécialistes n’y est pas étranger.

Les résultats du groupe Knecht, présentés par Roger Geissberger, CEO,
affichent un recul au niveau des ventes de 4,33% alors que le
tour-operating affiche une croissance minime de 0,4%. Pour Voyageplan,
essentiellement présent en Suisse romande, la situation n’est pas très
différente même si les proportions ne sont pas les mêmes. «Nous avons
enregistré une bonne hausse du tour-operating, indique Martin Gallati,
directeur. En juin dernier, nous avions déjà réalisé une hausse de 50%
de notre chiffre d’affaires. La situation s’est ensuite détériorée pour
la fin de l’année. Mais si notre résultat final affiche une baisse de
2,07%, c’est parce que les résultats du tour-operating et de la vente
au guichet sont cumulés.»

Du côté des destinations, il devient très difficile de tirer des
conclusions. «Nous avons observé une baisse au niveau de l’Afrique du
Sud, et d’une manière générale sur l’Afrique australe, alors que les
prix sur place sont en baisse. Nos prestataires locaux constatent des
reculs compris entre
–35% et –40% du nombre d’entrées. A contrario, l’Australie ou le Canada
cet hiver s’en sont bien tirés et ce, en dépit des bonnes conditions
d’enneigement en Suisse. Aujourd’hui, nous devons composer avec une
imprévisibilité des consommateurs.»

La hausse du tour-operating chez Voyageplan n’est pas étrangère à
l’appartenance au groupe Les Spécialistes, auquel sont également
affiliés des tour-opérateurs comme Kira Voyages, Let’s Go Tours ou
encore Tourasia. «Il est certain que cela joue un rôle dans la tête des
agents, commente Nathalie Broyon. Nos collègues de Kira, Let’s Go Tours
ou Tourasia ont su faire reconnaître leurs produits. Dès lors, il
devient intéressant de pouvoir rapidement accroître son taux de
commission en restant dans le même groupe.»

Dans l’ensemble, Roger Geissberger s’est dit très satisfait des
résultats obtenus au terme de cette année. Le chiffre d’affaires de CHF
174,5 millions (sans Eurobus) est tout de même le deuxième plus élevé
atteint par le groupe dans toute son histoire. La marge de l’EBIT, de
3,81%, est également un résultat impressionnant, même si le record de
2007 (4,5%) n’a pas été égalé.

Cédric Diserens