Le GAVV dans l’attente d’une réponse du Département vaudois de l’économie

Les cinq Groupements romands sont intervenus auprès des autorités pour défendre la cause des agences de voyages.
Sandra Poget et les quatre autres présidents (François Nicolet/NE-JU, Dominique Evéquoz/VS, Olivier Emch/GE) et David Léchot/FR) tirent à la même corde.

Le Groupement des agences de voyages vaudoises (GAVV) qui réunit 56 membres a bien entendu suivi le mouvement et approché les milieux politiques cantonaux afin de défendre la cause du secteur économique «oublié» au niveau national, le tourisme Outgoing.

Sa présidente, Sandra Poget (L’Atelier du Voyage) a fait parvenir un courrier au Conseiller d’Etat Philippe Leuba, chef du Département de l’économie, de l’innovation et du sport. «Cette lettre envoyée le 2 avril dernier n’a, à ce jour, reçu aucune réponse, ni accusé de réception et j’en suis bien déçue. J’ai personnellement l’impression que notre canton n’est pas sensible à la situation à laquelle nous sommes confrontés actuellement, avec ce sentiment de se sentir oubliés», déplore la présidente du GAVV.

Ledit courrier, dont le contenu s’inspire dans les grandes lignes des interventions faites par les autres Groupements romands, rappelle l’importance du secteur Outgoing en termes de chiffre d’affaires (CHF 7,5 milliards par année) et du nombre de postes de travail (environ 8000). Le montant maximum dévolu aux propriétaires de Sàrl et de SA (CHF 3’320.- par mois) constitue bien entend le nœud au problème.

Marges ridiculement faibles

«Suite aux recommandations du Conseil fédéral de ne plus voyager et de fermer les commerces, les agences de voyages n’ont quasiment plus aucun revenu (baisse du chiffre d’affaire de 95% ou plus pour la majorité d’entre elles). Cela entraînera inévitablement des faillites dans notre branche et il me semble important de prévoir, dans ce cadre, un soutien à fonds perdu pour la baisse forcée de notre chiffre d’affaires. Tout en rappelant que les marges extrêmement faibles (moyenne suisse de l’EBITA à 1%) de notre branche ne nous permettent guère de fantaisie budgétaire. Je voudrais aussi rappeler que le Département  fédéral des affaires étrangères (DFAE) a fait appel aux agences de voyages afin de le soutenir dans le rapatriement des citoyens suisses bloqués à l’étranger. Nous avons honoré ce travail souvent gratuitement et nous le faisons encore notamment pour les clients ayant acheté des billets sur Internet. En effet, ces derniers ne trouvent souvent pas de solution sur le net et c’est bien dans ces moments que le service d’un professionnel du voyage prend tout son sens! Pour le travail accompli et pour nous aider à traverser la crise particulièrement importante vécue par notre branche, nous espérons vivement obtenir une forme de subvention. (…) J’ai particulièrement apprécié tous vos efforts sur différents dossiers sensibles comme Novartis à Nyon et bien d’autres, c’est pourquoi, au nom des agences de voyages vaudoises, je ne peux qu’espérer votre soutien et votre appui concrets», conclut le courrier adressé à Philippe Leuba.

Les cinq Groupements romands d’agences de voyages ont donc tous tiré à la même corde dans cette situation exceptionnelle, un peu à l’image de la défunte URAV (Union romande des agences de voyages) au sein de laquelle les professionnels parlaient jadis d’une même voix.

(Dominique Sudan)